S'exprimant en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, il a souligné que le G20 rechercherait un consensus international sur la taxation de la richesse et discuterait d'une déclaration commune lors de la prochaine réunion du groupe en juillet.

"La déclaration du G20 que nous allons proposer vise à soutenir politiquement ces initiatives", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il serait crucial que les ministres des finances des plus grandes économies soient sur la même longueur d'onde.

Son homologue français Bruno le Maire, qui avait déjà exprimé son soutien à la proposition brésilienne, a déclaré mercredi, alors qu'il participait au même événement, que Paris soutenait pleinement l'idée d'une taxation des plus riches.

Par ailleurs, la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, a insisté pour que l'on se concentre sur la suppression des échappatoires fiscales.

M. Haddad avait précédemment déclaré à Reuters que le dîner de travail du G20 de mercredi discuterait de la manière dont les fonds collectés par le biais de cette nouvelle voie de taxation pourraient permettre de lutter contre la faim et d'assurer la transition vers une économie plus verte.

M. Haddad a également mentionné que la présence de l'économiste lauréate du prix Nobel Esther Duflo au dîner servirait précisément cet objectif, après que le Brésil ait initialement invité Gabriel Zucman, directeur de l'Observatoire européen des impôts, à participer à l'élaboration d'un rapport sur la question, qui, selon M. Haddad, devrait être prêt pour la prochaine réunion du G20 sur les finances en juillet.

"Si nous parvenons à un consensus sur ce sujet d'ici la fin de l'année, ce sera une chose extraordinaire... c'est historique", a-t-il déclaré.

M. Zucman a suggéré qu'une possibilité serait de s'assurer que les personnes très fortunées paient au moins l'équivalent de 2 % de leur richesse en impôt sur le revenu chaque année, ce qui, selon lui, pourrait générer 250 milliards de dollars par an, soit la moitié des recettes annuelles jugées nécessaires aux pays en développement pour relever les défis du changement climatique.