Les législateurs britanniques ont demandé au gouvernement de clarifier "de toute urgence" ce qui se passera la semaine prochaine lorsque les nouveaux contrôles frontaliers post-Brexit pour les biens importés de l'UE, qui, selon certaines entreprises, pourraient réduire le choix et faire grimper les prix, devraient commencer.

La première phase du nouveau modèle opérationnel britannique Border Target, qui nécessite une certification supplémentaire, est entrée en vigueur le 31 janvier.

La deuxième phase, qui doit débuter le 30 avril, introduira des contrôles physiques dans les ports pour les produits animaux, les plantes et les produits végétaux dits "à risque moyen", tels que la viande, le poisson, le fromage, les œufs, les produits laitiers et certaines fleurs coupées.

Si les grands supermarchés britanniques et les grandes entreprises exportatrices de l'Union européenne disposent des ressources nécessaires pour faire face à la paperasserie et aux nouvelles exigences, les petits détaillants et les grossistes ont prévenu les consommateurs qu'ils devaient s'attendre à une réduction de la variété des produits de qualité, à une diminution des produits frais et à une augmentation des prix.

Le ministère de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (DEFRA) a réfuté les informations diffusées par les médias la semaine dernière, selon lesquelles le nouveau régime ne commencerait pas intégralement à la date prévue.

Toutefois, la commission parlementaire de l'EFRA a écrit jeudi au ministre du DEFRA, Steve Barclay, pour lui faire part de son inquiétude quant au fait qu'une présentation du DEFRA avait indiqué qu'il prévoyait de fixer initialement le taux de contrôle à 0 % pour tous les groupes de produits.

"Nous sommes préoccupés par le fait qu'il s'agit d'un sixième retard dans la mise en œuvre des contrôles sanitaires et phytosanitaires (SPS) à l'importation, qui n'en ont que le nom", a déclaré Robert Goodwill, membre du Parti conservateur et président de la commission de l'EFRA, dans la lettre.

Il souhaite que le DEFRA clarifie ce à quoi ressemble en pratique une approche "graduelle" ou "légère" des mesures du 30 avril et quel pourcentage de nouveaux contrôles SPS sur les importations aurait lieu à partir du 30 avril dans chaque catégorie.

La lettre demande également quand les mesures seront étendues à leur capacité prévue et quels sont les obstacles qui subsistent à la mise en œuvre d'une partie ou de la totalité des contrôles le 30 avril.

Elle reconnaît que les ports et les entreprises ont connu "confusion et frustration".

Il est essentiel que "le ministère prenne d'urgence des mesures pour communiquer les nouvelles dispositions aux entreprises et au public afin de renforcer la confiance dans nos contrôles frontaliers à venir et de réduire les perturbations". (Reportage de James Davey ; Rédaction d'Alex Richardson)