Un peu décevante cette dernière séance avant les '4 sorcières' !
Tout se présentait ce matin sous les meilleures auspices mais l'euphorie ambiante est retombée à 13H30 avec le 'PPI' US.
Le CAC40 marque le pas : après une ascension funiculaire (et 100% algorithmique) de 9H à 12H22 (culmination à 8.218Pts soit 1% de hausse), l'indice a entamé une décrue avec un gain ramené à +0,25% vers 8.157 points.
L'Euro-Stoxx50 qui s'était hissé vers un nouveau zénith de 5.030Pts (vers 14H, dans le sillage des 3 champions du luxe français) voit son avance de +0,6% fondre intégralement et la tendance bascule à négative (-0,2% mais on se souviendra du record battu en intraday à 5.030).

Les indices US ont également inversé la vapeur peu après l'ouverture (passant de +0,2% à -0,2% ou -0,3%), une déception puisque des gains de +0,5 à +0,6% étaient anticipés avant les chiffres publiés à 13H30.

Le S&P500 (-0,3%) aurait dû battre un nouveau record au-delà de 5.185, le Dow Jones également, au-delà de 39.200, mais il plafonne sous 39.160 et retombe de -0,3%, sous les 39.000.
La Nasdaq résiste à peine mieux et cède -0,2%.
La faute aux prix à la production aux Etats-Unis qui ont augmenté de 0,6% en données brutes en février (2 fois plus que prévu) par rapport au mois précédent, et de 0,4% sans l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux.

Selon le Département du Travail, la hausse s'est établie à 1,6% en données brutes en 'annualisé' et à 2,8% hors alimentation, énergie et services commerciaux le mois dernier, à comparer à des taux annuels respectifs de 1% et 2,7% observés en janvier.

Pas de surprise en revanche pour les ventes de détail aux Etats-Unis ont rebondi de 0,6% en rythme séquentiel en février, un rebond globalement conforme aux attentes du marché, après un repli de 1,1% le mois précédent (révisé d'une estimation initiale qui était de -0,8%).

Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, précise qu'en excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines se sont accrues de 0,3% le mois dernier, après une baisse de 0,8% en janvier.
Enfin, Le Département du Travail annonce 209 000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 4 mars aux Etats-Unis, un chiffre en repli de 1.000 (inféieur à la marge d'incertitude) par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente (210 000 au lieu des 217 000 initialement annoncés).

La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est ressortie à 208.000 cette même semaine, soit un repli anecdotique de 500 par rapport à la moyenne révisée de la semaine précédente.

Ces chiffres ont un peu refroidi l'atmosphère mais cela pourrait n'être que temporaire (on l'a vu avec le 'NFP' puis le 'CPI', moins bons qu'attendus mais vite digérés).

'Peu importe les nouvelles qui tombent, les opérateurs gardent confiance en l'avenir', constate Christopher Dembik, chez Pictet AM, prévenant toutefois que 'à un certain stade, il faudra une respiration, au moins pour permettre des prises de bénéfices'.

'Une future mauvaise publication d'entreprise ou une mauvaise statistique peut être l'élément déclencheur. Cela permettra à ceux qui ont raté le rallye haussier de début d'année d'entrer', estime le professionnel.

'Gardons enfin en tête qu'une fois que la baisse des taux directeurs sera amorcée, a priori en juin prochain, une grande partie des capitaux qui sont placés sur le monétaire vont aller sur le marché des actions à la recherche d'un rendement plus élevé', poursuit-il.
En attendant, la réaction du marché obligataires aux publications du 'PPI' et des ventes de détail est négative : les T-Bonds US se tendent de +10Pts vers 4,295%, nos OAT de +7Pts à 2,8600%, les Bunds de +7Pts à 2,4200%.
Le Dollar en profite pour se redresser un peu, de +0,3% vers 1,0915 face à l'Euro.
A noter une séquence assez volatile sur le Bitcoin qui a inscrit un nouveau record absolu à 73.800$ (ce matin vers 8H05) puis qui rechute (-3,1%) vers 70.600$.

Le baril de pétrole (+1,2% à 85$ à Londres) confirme le débordement de la résistance des 83,7$, même si les prévisions de consommation aux US sont revues à la baisse pour 2024, abaissement de prévisions de croissance oblige.

Dans l'actualité des valeurs, le spécialiste du diagnostic in vitro bioMérieux publie un résultat net part du groupe en repli de 21% pour 2023, mais un résultat opérationnel contributif en hausse de 2% en organique.

La croissance du chiffre d'affaires du groupe Iliad a atteint 10,4% à 9,24 milliards d'euros en 2023 et 11,3% au 4ème trimestre. L'EBITDAaL 2023 du Groupe, qui s'élève à 3,44 milliards d'euros, est en hausse de 4,2% (2,1% en organique pro forma). ' Le Groupe a l'ambition, en 2024, d'atteindre un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros et de devenir le 5ème opérateur mobile européen ' indique la direction.

Air Liquide annonce la cession à Adenia Partners Ltd de ses activités dans douze pays d'Afrique, représentant un chiffre d'affaires annuel d'environ 60 millions d'euros (soit moins de 10% du chiffre d'affaires du groupe sur le continent).

Les investisseurs pourront aussi réagir aux résultats annuels dévoilés mercredi soir par le distributeur d'acier Jacquet Metals, le groupe de logistique contractuelle ID Logistics et le cabinet d'ingénierie Assystem.


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