La Bourse de Paris (+0,62%) a vu son avance fondre dans le sillage de Wall Street qui voit ses gains initiaux (+0,5%) s'évaporer en totalité, les indices US revenant à l'équilibre (le Nasdaq perd 0,4%, le S&P500 et le Dow Jones s'enfoncent dans le rouge).

Malgré une rechute de 8.040 au contact des 7.981, le CAC40 surclasse largement les autres places européennes, grâce à LVMH (+2,8%) qui entraine dans son sillage Hermès (+2,3%): l'Euro-Stoxx50 ne gagne plus que 0,1% vers 4.910 (hausse ralentie par la chute de -6,5% d'ASML), Francfort et Londres ne gagnent que +0,1% à +0,5%.

Les indices semblent insensibles à la réapparition d'un fort courant vendeur sur l'obligataire depuis début avril conforté par les derniers propos de Jerome Powell (ce mardi) qui semble écarter la perspective d'une baisse de taux en juin et qui suggère que seuls 2 assouplissements seraient à l'agenda en 2024.

Les taux resteraient donc au-delà de 5,25% durant encore 6 mois, un maintien au zénith synonyme d'un service de la dette toujours plus conséquent.

Avec des indicateurs économiques qui surprennent à la hausse aux Etats-Unis, les intervenants se focalisent sur la résilience de l'économie, ce qui compenserait la déception sur le front du loyer de l'argent.

Les investisseurs veulent continuer de croire que les rendements -se maintenant au plus haut depuis 15 ans- ne vont causer que des dommages limités à l'économie réelle.

L'envolée du rendement des Treasuries américains à dix ans au-delà de 5% en octobre dernier (le '2 ans' US tutoie de nouveau cette zone, à 4,9700%) s'était, pour mémoire, soldée par une phase de consolidation pour les places boursières mondiales.

Le papier à dix ans, qui avait atteint des plus hauts de cinq mois hier, se détend - enfin - de -4Pts vers 4,62% (niveau comparable à fin novembre 2023).

Sur le marché obligataire européen, les rendements de référence se détendent légèrement: celui du Bund allemand à dix ans s'inscrit en légère baisse (-2Pt) autour de 2,467%, nos OAT affichent -2,3Pt vers 2,9800%, les BTP italiens s'en sortent mieux avec-4,5Pts à 3,8650%.

Les intervenants veulent également se focaliser sur la saison des résultats d'entreprises qui bat actuellement son plein.

Le géant néerlandais de l'industrie des semi-conducteurs ASML a fait état ce matin de résultats de premier trimestre sans surprise et confirmé ses prévisions annuelles, mais annoncé une hausse de 5% de son dividende: les ventes déçoivent cependant et le titre a perdu plus de -6%.

L'agenda économique du jour s'annonçait en revanche relativement calme.

Les chiffres définitifs de l'inflation en zone euro pour le mois d'avril ont été publiés dans la matinée. Il s'est établi à 2,4% en mars, contre 2,6% en février, selon Eurostat qui confirme donc son estimation rapide au titre du mois dernier, tandis que celui de l'Union européenne est passé de 2,8% à 2,6% d'un mois sur l'autre.

Sur le FOREX, l'Euro grapille 0,2% vers 1,0640, le '$-Index' s'effrite de -0,1% vers 106,25.

Le baril de Brent corrige de -0,9% vers 89,3$, l'once d'Or reste proche des sommets à 2.390$, l'once d'argent se maintient vers 28,7$.

Au Royaume-Uni, l'inflation s'est tassée à 3,2% en rythme annualisée au mois d'avril, contre 3,4% en mars, ouvrant la voie à une future baisse des taux de la Banque d'Angleterre.

Du coté des valeurs en France, Oddo BHF réitère son opinion 'surperformance' sur LVMH avec un objectif de cours rehaussé de 835 à 857 euros, laissant entrevoir un potentiel de hausse à 12 mois voisin de 10%, au lendemain du point d'activité trimestriel du numéro un mondial du luxe. LVMH a réalisé des ventes de 20,7 milliards d'euros au premier trimestre 2024, en croissance organique de 3 % (-2% en publiée).

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