Alors qu'Anglo travaillait déjà sur son propre examen de ses actifs, y compris les entreprises de platine et de diamants, le calendrier du plan a dû être accéléré après l'approche de BHP, le numéro un mondial, a déclaré le PDG d'Anglo, Duncan Wanblad.
Comme condition à son offre, BHP avait demandé qu'Anglo se sépare de ses unités de production de platine et de minerai de fer en Afrique du Sud.
Après avoir repoussé deux propositions de BHP qui, selon Anglo, sous-évaluaient l'entreprise et étaient trop compliquées à mettre en œuvre, le géant minier coté à Londres a défini une stratégie qui comprend un éventuel démantèlement de l'entreprise par la scission ou la vente de ses activités liées au charbon sidérurgique, au nickel, aux diamants et au platine.
Dans le cadre de ce plan, Anglo a déclaré qu'elle envisageait une scission de son unité de platine en difficulté, Amplats, cotée à Johannesburg, ce qui a entraîné une baisse de 10 % de ses actions.
"La seule chose que l'approche de BHP a faite, c'est qu'elle a forcé le calendrier du travail que nous faisions déjà", a déclaré M. Wanblad lors d'une conférence téléphonique après l'annonce de mardi.
"Il s'agit d'une accélération d'un processus stratégique que nous étions déjà en train d'exécuter. Je dois dire que je ne l'aurais probablement pas annoncé à ce moment précis".
Les actions de Kumba Iron Ore, unité d'Anglo, étaient en hausse d'environ 2,3 %, annulant les pertes subies précédemment. Dans le cadre de la révision stratégique présentée mardi, Kumba resterait au sein du groupe Anglo.
L'Afrique du Sud organise des élections nationales le 29 mai, la faiblesse de la croissance économique et le taux de chômage élevé figurant parmi les principales préoccupations des électeurs.
