Plus de 40 personnes ont péri vendredi à Odessa sur la mer Noire, prises pour la plupart au piège dans un bâtiment incendié lors d'affrontements entre manifestants pro-russes et partisans de l'unité ukrainienne.

"Les tensions géopolitiques sont de retour sur les marchés. On aborde le week-end et la situation peut évoluer, ce qui explique les prises de profits", note Quincy Krosby, responsable de la stratégie chez Prudential Financial à Newark (New Jersey).

L'indice Dow Jones a perdu 45,98 points, soit 0,28%, à 16.512,89 et le S&P-500, plus large, a cédé 2,54 points, soit 0,13%, à 1.881,14. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 3,55 points (-0,09%) à 4.123,90 points.

Malgré les reculs du jour, sur l'ensemble de la semaine, le Dow et le S&P ont gagné 0,9% et le Nasdaq a pris 1,2%.

De nombreux intervenants estiment en outre qu'après les gains de la semaine, le marché a besoin de souffler un peu.

"Le marché est correctement valorisé et, à ce stade, il nous faut de bons résultats pour pousser les cours plus haut. Les nouvelles macroéconomiques ne suffisent pas toujours à tout le monde", dit Rick Meckler, de la société de gestion LibertyView Capital Management à Jersey City, dans le New Jersey.

LA PHARMACIE A PESÉ

Le nombre de créations d'emplois aux Etats-Unis a augmenté en avril au rythme le plus soutenu depuis plus de deux ans et le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas depuis cinq ans et demi à 6,3%, selon les chiffres publiés par le département du travail avant l'ouverture.

Jusqu'à présent, sur les 75% des sociétés du S&P 500, soit 374 sociétés, ayant publié, 68,2% d'entre elles ont fait mieux que prévu en termes de résultats, 9,9% ont fait aussi bien et 21,9% ont fait moins bien, selon des données Thomson Reuters.

Les valeurs pharmaceutiques ont pesé sur la tendance.

Pfizer notamment a perdu 1,28% après avoir relevé son offre sur son concurrent britannique AstraZeneca à 50 livres par action, soit 63 milliards de livres. AstraZeneca a aussitôt rejeté cette offre, estimant que le prix le sous-évaluait "considérablement".

De même, l'action Merck a perdu 2,35%. Bayer est bien placé pour reprendre la division d'hygiène et de produits grand public de Merck dans le cadre d'un accord qui pourrait la valoriser à 14 milliards de dollars (10 milliards d'euros), selon des sources proches du dossier.

Par ailleurs, Linkedin a chuté de 8,37%. Le réseau social professionnel a publié des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu mais ses prévisions pour l'exercice 2014 ont une nouvelle fois déçu Wall Street.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par)

par Angela Moon

Valeurs citées dans l'article : Pfizer Inc., AstraZeneca plc, LinkedIn Corp