Ce n'était pas gagné à la mi-séance... mais la hausse s'est accélérée à partir de 20h00 et il s'en est fallu de peu que la séance se solde par un feu d'artifices de records, à trois jours de la séance des '3 sorcières' (qui consacrerait un sixième mois de hausse sur sept).

Au final, seul le Nasdaq Composite valide l'exploit avec un gain de +0,75% à 16.511 (contre 16.428 le 22 mars) dans le sillage de Tesla +3,3%, Qualcomm +2,6%, Intel +1,8%, AMD +1,7%, Micron +1,5% et Nvidia +1,1%.

Le S&P500 (+0,48% à 5.247) cale à seulement huit points de son record du 28 mars dernier... mais inscrit son second meilleur score final, et l'ETF 'SPDR' (SPY) bat d'un cheveu son précédent zénith à 523,07 avec un score de 523,30. Pour le Dow Jones (+0,3%), il en manque encore un peu à 39.558 (contre 39.807 le 28/03 et 39.780 le 21/03).

A l'opposé des 'big caps', les 'meme stocks' ont continué de défrayer la chronique avec une envolée de +130% vers 64,8$ de Gamestop à l'ouverture (+60% de hausse au final à 48,7$ après +78% la veille), faisant subir une perte estimée à 5Mds$ aux vendeurs à découvert... sans aucune nouvelle fondamentalement positive sur la valeur.

Les commentaires tranchés s'enchainaient, l'ex-présidente de la SEC évoquant 'une folie furieuse', des banquiers de Wall Street appelant à mettre fin à ce 'foutoir', d'autres voix appelant à une 'intervention des autorités' pour mettre un peu de régulation dans ce qui ressemblait beaucoup à de la manipulation de marché.

Wall Street a surmonté un indice des prix à la production (PPI) décevant à tous les niveaux. En rythme annuel, la hausse des prix producteurs américains s'est établie en avril à 2,2% en données brutes (contre 1,8% en mars) et à 3,1% en sous-jacent (contre 2,8% en mars).

Cela ne va pas encourager la Fed à assouplir sa politique monétaire rapidement : les dernières déclarations du président de la banque centrale, Jerome Powell, qui s'exprimait en fin d'après-midi depuis Amsterdam, allaient d'ailleurs dans ce sens.

Il reconnaissait que 'la décrue est lente' et qu'il 'va falloir se montrer patient avant que les données relatives à l'inflation aillent dans le bon sens'. Mais cela n'a pas affecté les T-Bonds qui se sont détendus de -3,2 points de base pour le '10 ans', à 4,45%.

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