Wall Street s'enfonce, les indices US entrent en territoire de correction et valident la cassure des supports moyen terme survenue la veille, le 'VIX' s'est envolé jusque vers 21,96 avant d'en terminer à 21 (+4%) alors que le S&P500 auquel il est associé a perdu -1,2%, le Nasdaq chutant de -1,75% (après un sell-off de -2% vers 12.550).
Pour le 'Composite', le support des 13.000 est déjà loin, alors qu'il était encore préservé 48H plus tôt.

Le Dow Jones s'effrite de -0,75% mais sa performance annuelle passe à -1,1%, le Russell-2000 renoue in extremis avec l'équilibre (+0,2% à 1.655 contre 1.645 au plus bas) mais lâche -7,8% sur 2023.
Consolation après clôture, Intel bondit de +6,5% après publication de ses trimestriels avec un bénéfice presque 2 fois supérieur aux attentes à 0,41$ contre 0,22$ estimé), 14,2Mds$ de chiffre d'affaire contre 13,55Mds$ attendu, avec une marge brute qui grimpe vers 45,8% et des attentes 'fortes' pour le 4ème trimestre.

Mais les dégagements ont été nombreux et appuyés sur le Nasdaq et les '7 fantastiquesavec Apple -2,5%, Alphabet -2,7%, -3,1% sur Tesla, -3,5% sur Nvidia -3,7% sur Microsoft et Meta... sans oublier -8,4% sur Comcast, -9,3% sur Western Digital et un incroyable -24,9% sur le N°1 des spécialités dentaires Align Techno, valeur réputée 'défensive'... mais qui perd pour la 1ère fois de son histoire 1/4 de sa capitalisation en 1 seule séance.

Côté valeurs industrielles, Ford dévissait de -7% en 'after hour' sur l'annonce de la suspension de toute prévision de chiffre d'affaires annuel après la signature d'un accord avec le principal syndicat américain des ouvriers du secteur automobile (UAW) qui prévoit une hausse salariale de 25% étalée sur 54 mois (environ +5% par an sur les 4 prochaines années... et demie).

Le 'fait du jour' demeurera cette hausse du PIB US qui 'affole les compteurs' pour le 3ème trimestre 2023 avec une progression qui ressort à +4,9% en rythme annualisé (contre 3,8 à 4% anticipé par la communauté financière après +2,1% en définitif au 2éme trimestre).

Le Département du Commerce qui a calculé le PIB précise que le 'boom' apparent reflète le gonflement des stocks, la consommation demeurant très vigoureuse (sur fond de forte hausse des dépenses fédérales).

Autre variable très surveillée, l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 2,9%, après 2,5% au deuxième trimestre.
Si l'on exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, il s'est accru de 2,4%, contre une hausse de 3,7% précédemment.
C'est probablement la composante 'inflation' qui a retenu l'attention des investisseurs : la décrue se poursuit et le mouvement semble pérenne.
Les T-Bonds en profitent pour se détendre de -10,5Pts vers 4,849%, ce qui a certainement contribué à limiter la perte du S&P500 à moins de 2%.

Autre 'bonne surprise', les commandes de biens durables ont augmenté plus que prévu en septembre selon le Département du Commerce aux Etats-Unis, après 2 mois de repli consécutif, témoignant du dynamisme des dépenses des entreprises.

Ces commandes ont rebondi de 4,7% le mois dernier (contre +1,5% attendu), après un repli de 0,1% en août et une chute de 5,6% en juillet, a annoncé jeudi le Département du Commerce.

Les commandes de biens durables hors aéronautique, considérées comme un bon indicateur des projets d'investissements des entreprises, ont augmenté de 0,5%, contre un consensus de 0,3%.

Le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a augmenté de 10.000 la semaine du 16 octobre, ressortant ainsi à 210 000 contre 200 000 la semaine précédente (chiffre révisé par rapport aux 198 000 initialement annoncés), selon le Département du Travail.

Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.