Séance décevante à Wall Street où les indices, après une ouverture un peu hésitante, s'étaient pourtant rapidement engagés sur le chemin de la hausse avec +0,7% pour le Dow Jones, +0,5% pour le S&P500 et +0,4% pour le Nasdaq Composite.

Mais la tension des taux a eu raison de ces velléités haussières, avec un rebond du rendement à dix ans de cinq points de base à un niveau proche des plus hauts de cinq mois atteints mardi, et un '2 ans' tutoyant de nouveau les 5,00%.

De ce fait, les indices ont clôturé en repli, ou au plus bas du jour avec le Dow Jones qui surnage de justesse (+0,06% à 37.775), tandis que le S&P500 cède -0,22% (à 5.011) et le Nasdaq Composite perd -0,52% (à 15.601).

Les données économiques du jour sont venues alimenter la crainte d'un maintien de taux élevés pendant une période plus longue qu'espéré jusqu'ici (moins de 20% des investisseurs croient encore possible une baisse de taux en juin, à peine plus de 40% en juillet).

L'indice 'Philly Fed', calculé par la Fed de Philadelphie, a ainsi grimpé de 12 points pour s'établir à 15,5 en avril, soit son troisième chiffre positif consécutif et son plus haut niveau depuis avril 2022... alors que le consensus tablait sur un léger repli.

En revanche, l'indice des indicateurs avancés du Conference Board, censé préfigurer l'évolution de l'activité économique aux Etats-Unis, est reparti à la baisse en mars, reculant de 0,3% après une progression de 0,2% en février.

L'organisation patronale évoquait des perspectives 'fragiles', voire 'récessionnistes', pour l'économie américaine, qu'il estimait pénalisée par l'endettement de plus en plus élevé des ménages, la cherté des taux d'intérêt et une inflation persistante.

Par ailleurs, les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont reculé de 4,3% entre février et mars pour s'établir à 4,19 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières.

Les quelques signaux de faiblesse de l'économie américaine n'ont pas impressionné la patronne du FMI, Kristalina Georgieva, qui a revu à la hausse les perspectives de croissance pour les Etats-Unis.

Peu après la clôture, Netflix chutait de -5% après la publication de ses trimestriels : les investisseurs étaient douchés par l'annonce que la publication trimestrielle des nouveaux abonnés et du revenu par abonné sera suspendue à compter du premier trimestre 2025.

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