Wall Street en termine sur un lourd repli hebdo avec en toile de fond une croissance trop robuste (PIB à +4,9%) et toujours des incertitudes géopolitiques concernant le Proche Orient.
Le Dow Jones (-1,3%) boucle sa pire séance depuis mars (plombé par Chevron avec -6,7%, Amgen Verizon à -3%).
Le S&P500 (-0,48%) achève sa pire semaine depuis février (-2,53% avec à la clé 4 séances de repli sur 5), et octobre s'imposera surement comme un 4ème mois de repli consécutif, avec un score proche de -4%.

L'indice large a été plombé par les bancaires avec Bank of America et JP-Morgan et Citizens Financial -3,6%, Citigroup -2,8%.
Le VIX qui lui est associé a pris +3% pour terminer à 21, tout comme le vendredi précédent ('3 sorcières')

Le Russell-2000 (-1,2% à 1.637) enfonce un nouveau 'plus bas' annuel et affiche -8% depuis le 1er janvier.
Le Nasdaq s'est maintenu à flot grâce aux +9,3% d'Intel et aux +6,8% d'Amazon mais aligne une 3ème semaine de repli : Apple perd -2,8% et Meta Platform -3,6% en hebdo (malgré +2,9% ce vendredi soir).
A noter l'effet positif de la flambée d'Intel sur le secteur des semiconducteurs avec Micron +1,7%, Western Digital +1,9%, AMD +3%, Juniper +6,1%.
La lourdeur du compartiment action s'est doublée d'une nette détente des taux longs : les T-Bonds se détendent d'une dizaine de Pts (vers 4,85%), ce qui semble témoigner 'd'achats' de précaution d'opérateurs bien informés de possibles évolutions sur l'échiquier géostratégiques avec des rumeurs d'offensive imminente de Tsahal sur la bande de Gaza.
Des dépêches concordantes font état de préparatifs à grande échelle émanant des 3 corps d'armée de Tsahal Terre/Air/Mer : tous les regards vont se tourner maintenant vers l'Iran et la Turquie... et aussi l'Egypte.

Autre signe de migration vers les actifs refuges (retour du 'risk-off' à la veille du weekend), l'Or a renoué avec les 2.00$ et engrange +10% depuis le début de l'année.
Le pétrole 'WTI' a grimpé de +2% à New York pour finir à 85,3$, après avoir flirté avec les +3% à 85,9$.
Vu le contexte géopolitique et un réflexe de prudence récurrent à la veille du weekend, les chiffres du jour n'ont eu qu'un impact relatif.
Wall Street a peu réagi à la baisse de la confiance des consommateurs américains au mois d'octobre.
L'indice de confiance est finalement ressorti à 63,8, un niveau nettement supérieur à sa première estimation (63), mais en net recul par rapport au niveau de 67,9 atteint en septembre.
La composante du jugement des ménages interrogés sur leur situation actuelle s'est ainsi repliée à 70,6, contre 71,1 le mois passé, tandis que la composante des anticipations a reculé à 59,3, après 65,8 en septembre.

Ces derniers chiffre occultent la bonne surprise des dépenses de consommation des ménages américains : elles ont augmenté de 0,7% le mois dernier par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, une progression supérieure aux attentes (+0,4%), pour des revenus en croissance de 0,3% (le taux d'épargne recule).

Par ailleurs, l'indice d'inflation des prix PCE s'est établi à 3,4% en rythme annuel, un taux stable par rapport à celui observé en août (soit +0,4% en séquentiel, contre un consensus de +0,3%), mais le PCE 'Core' (excluant les produits alimentaires et l'énergie) se tasse légèrement de 3,8% à 3,7% d'un mois sur l'autre.


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