Intensification des échanges avec l’ALENA

En effet, le pays se démarque par la tonicité de son économie depuis une dizaine d’années ce qui lui a permis de devenir la 14e puissance mondiale en termes de PIB. Son adhésion dans l’accord de libre échange nord-américain (ALENA),  avec le Canada et les Etats-Unis, lui a donné l’occasion d’intensifier considérablement son activité économique. Car, depuis l’entrée en vigueur de cet espace dédié aux échanges, les transactions commerciales entre ces trois pays ont triplé entre 1994 et 2008, au profit du plus petit : le Mexique. Son degré d’intégration dans cet accord est significatif et 90% du commerce, du tourisme et des transferts financiers se réalisent avec ses deux partenaires.

Cette intensification des échanges classe désormais le pays comme le troisième partenaire des Etats- Unis derrière la Chine et le Canada. Son secteur manufacturier lui procure un réel atout avec notamment le secteur automobile qui participe pour beaucoup à la progression des exportations.
Cette montée en puissance a permis au Mexique, d’obtenir l’organisation du dernier G20 en juin dernier, le pays est à la présidence du groupement pour toute l’année avant de passer le relais à la Russie. Ce grand rendez- vous mondialisé est intervenu quelques semaines avant les élections présidentielles et qui ont vu la victoire contestée du PRI (parti révolutionnaire institutionnel) ; La victoire de Pena Nieto arrivant après 10 ans de pouvoir de l’opposition de gauche.

Le Mexique a su se prémunir des turbulences de ces dernières années en mettant en place des équilibres macroéconomiques sains, il a réduit sa dette publique sur la dernière décennie, maitrisé l’inflation (même si le taux de 4.57 % en août dernier provient essentiellement de la hausse des matières agricoles). La banque centrale mexicaine doit, en conséquence, contrôler la hausse des prix avec un taux directeur qui se situe à 4.5%.

Longue tradition minière

Le Mexique a une longue tradition dans son activité minière, et le pays aztèque est devenu le premier producteur d’argent au monde devant le Pérou et le neuvième pour la production mondiale de l’or. Le secteur minier occupe par conséquent une place prépondérante dans l’économie nationale et représente 5% du PIB mexicain.
Le secteur du pétrole (5e production mondiale) est exploité de manière monopolistique par la compagnie nationalisée Pemex. Les ressources financières dégagées par la société publique financent 30% du budget de l’Etat, ce qui permet d’alléger l’imposition fiscale des citoyens mexicains.

Depuis une dizaine d’années, la croissance reste dynamique et l’année 2011 a connu une progression de la richesse nationale de 5.5%.
Le pays a su évoluer pour s’ouvrir aux investisseurs étrangers, la société civile est mieux organisée avec les medias plus libres, et la nation mexicaine s’est dotée d’une Cour Suprême efficace et indépendante qui a permis d’améliorer le quotidien de ces citoyens, en contrôlant les actes des gouvernants.

Une décennie dorée

La bourse a reflété tout au long de ces années la performance de l’économie nationale avec des hausses régulières depuis une décennie (8 années de hausse sur 10 et une performance de 550%). La bourse mexicaine est principalement représentée par l’indice IPC  « indice de Precios y cotizaciones » qui regroupe les 35 plus grandes entreprises.
En pleine phase de croissance économique, l’indice se paie sur les standards des pays émergents, avec un PER de 18.80x et fourni un  rendement de 1.48 %.





Performances de l’indice mexicain (jaune) et l’évolution du PER (bleu)

 
Dans le schéma ci-dessus, en tenant compte d’une inflation stable, nous remarquons que le marché se paie moins aujourd’hui qu’en fin 2009.
La plus forte capitalisation revient à la société America Movil (télécommunications) avec une valorisation de 80 milliards d’euros soit proche de la valeur de Total. Ce géant de la téléphonie est détenu par Carlos Slim Helu, la plus grande fortune mondiale.

Techniquement, l’indice évolue sur ses plus hauts historiques et le point bas des 17050 points touché lors de la crise financière de 2008, a vu le retournement radical de l’indice IPC avec un retour violent du consensus acheteur. Depuis les cours de la bourse mexicaine ont repris 160 %. Récemment  l’indice a plusieurs fois testé les 41 400 points sans réussite, aussi les moyennes mobiles commencent globalement à s’aplatir. Cette configuration laisse entrevoir une consolidation soit étalée dans le temps soit plus en profondeur. Ce dernier scenario pourrait voir les cours sur la zone des 38 000 points. Cela devrait inciter les investisseurs pour revenir à l’achat et anticiper une nouvelle relance sur les 41 000 points.

Dans le cadre d’une sélection de titres ayant des fortes qualités fondamentales, notre outil de recherche, Market Screener, a sélectionné deux  sociétés. Wall Mart Mexico (WALMEX V) qui se voit attribuer une excellente notation Surperformance pour sa croissance régulière, ainsi qu’ Industrias CH (ICH B), producteur d’acier qui possède une valorisation attractive.