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New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert sur une note contrastée, mercredi, le souffle court après des semaines de progression et une série de records, les investisseurs délaissant les grandes valeurs de la "tech".

Vers 14H05 GMT, le Dow Jones prenait 0,20%, l'indice Nasdaq cédait 0,60% et l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,17%.

Mardi, malgré une mauvaise surprise venue de l'indice de prix CPI, supérieur aux attentes, la place new-yorkaise avait fini la séance en fanfare, avec un nouveau record de clôture du S&P 500 à la clef.

Mais après un rebond des capitalisations géantes du secteur technologique, ces locomotives de Wall Street faisaient marche arrière, mercredi, en début de séance.

Les grands acteurs des microprocesseurs, Nvidia (-2,90%), AMD (-3,46%), Broadcom (-1,38%) ou Intel (-1,25%) étaient ainsi chahutés.

Quant à Tesla (-2,52%), il souffrait d'un abaissement de recommandation des analystes de Wells Fargo, qui s'inquiètent d'un ralentissement des ventes, estimant que l'effet de la politique tarifaire agressive du constructeur s'érode progressivement.

"Le marché reste en surchauffe", a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial. "Cela peut durer, mais normalement, survient un catalyseur qui lui permet de digérer ses gains."

L'humeur reste positive, selon l'analyste, car "le marche est toujours focalisé sur une baisse de taux" et table sur un premier geste de la Fed (banque centrale américaine) en juin.

Les taux obligataires se tendaient légèrement. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'affichait à 4,17%, contre 4,15% la veille en clôture.

Aucun indicateur majeur n'était au calendrier de la journée, pas plus que de publications d'entreprises.

Quant aux membres de la Fed, ils sont entrés en période de "blackout", ce qui signifie qu'ils ne peuvent plus s'exprimer publiquement avant la prochaine réunion du Comité de politique monétaire, mardi et mercredi prochains.

Les opérateurs attendent la publication, jeudi, des ventes de détail aux Etats-Unis pour le mois de février, ainsi que de l'indice des prix à la production (PPI).

"Cela nous donnera davantage de visibilité sur la trajectoire de l'inflation", selon Quincy Krosby.

A la cote, les valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, tiraient leur épingle du jeu.

Le conglomérat industriel 3M (+3,21%), Disney (+1,28%) ou le constructeur d'engins de chantier Caterpillar (+1,45%) étaient recherchés, de même que le câblo-opérateur Charter Communications (+1,44%).

Les pétroliers profitaient de la remontée des cours de l'or noir, après de nouvelles frappes de drones ukrainiens en territoire russe, qui ont notamment ciblé une raffinerie russe à Riazan.

Chevron (+1,70%), ExxonMobil (+1,17%) et ConocoPhillips (+2,91%) étaient tous dans le vert. Le courant se propageait aux minières, telles Freeport-McMoRan (+5,50%) et Mosaic (+2,26%).

Le groupe de magasins à bas coûts Dollar Tree dévissait (-14,49%) après avoir annoncé la fermeture de 970 succursales de l'enseigne Family Dollar, qu'il a rachetée en 2015 et dont les ventes reculent.

Snap, maison mère du réseau social Snapchat était recherché (+3,21%), alors que la Chambre des représentants devait examiner, mercredi, un texte qui, en cas d'adoption, contraindrait le chinois ByteDance à se séparer de sa filiale TikTok, sous peine d'interdiction aux Etats-Unis.

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