New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé en baisse mardi plombée par la technologie et surtout par la coqueluche du marché, Nvidia, les investisseurs jouant la prudence avant les résultats du concepteur de processeurs pour l'intelligence artificielle.

L'indice Dow Jones a cédé 0,17% à 38.563,80 points, le Nasdaq, à dominante technologique a lâché 0,92% à 15.630,78 points et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,60% à 4.975,51 points.

"Nvidia a pesé sur le reste du marché", a reconnu Steve Sosnick d'Interactive Brokers alors que le titre a cédé 4,35% à 694,52 dollars à la veille de l'annonce de ses résultats trimestriels mercredi.

"Il est vrai que l'action, qui a grimpé de plus de 40% depuis le début de l'année, n'a pas eu beaucoup d'épisodes de recul", a ironisé l'analyste.

Nvidia a même récemment détrôné Tesla en terme de valeur de titres échangés quotidiennement alors que l'euphorie autour des développements de l'intelligence artificielle a gonflé l'action et celle d'autres fabricants de puces.

Mais, mardi, dans le sillage de la chute de Nvidia, les titres de Super Micro Computer (SMCI) et d'Arm ont lâché respectivement 1,96% et 5,12%.

Les investisseurs ont digéré aussi l'annonce du plus gros rachat de l'année jusqu'ici, celui de la compagnie de cartes de crédit Discover par le groupe bancaire Capital One, pour la somme de 35,3 milliards de dollars en actions.

Capital One a grappillé 0,15% à 137,44 dollars et Discover s'est envolée de 12,63% à 124,44 dollars, "Capital One a proposé une prime de presque 27% sur le prix de l'action Discover à la clôture vendredi", a souligné Art Hogan de B. Riley Wealth Management. Discover avait terminé vendredi à 110,49 dollars.

Une fois l'opération bouclée si les services anti-trust n'y voient pas d'obstacle, les actionnaires de Capital One détiendront environ 60% et ceux de Discover environ 40% de la société issue de la fusion.

Le nouveau groupe deviendrait alors le quatrième réseau mondial de cartes de crédit derrière Visa (-1,18%), Mastercard (-3,47%) et American Express (-0,04%).

Plusieurs résultats de sociétés ont marqué les esprits. Ceux de Walmart (+3,26%) d'abord ont largement dépassé les attentes avec un quatrième trimestre dynamique et l'augmentation de son dividende.

Les ventes ont grimpé de 5,7% à 173,4 milliards de dollars, au-delà des attentes des analystes de Wall Street. Pour l'exercice 2025, Walmart table sur des ventes en hausse de 3 à 4%.

Mais surtout, le leader des hypermarchés discount a annoncé le rachat du fabricant américain de téléviseurs connectés Vizio pour 2,3 milliards de dollars. Avec cette acquisition, Walmart veut proposer à ses clients des services de télévision connectée et de divertissement, tout en générant de nouvelles sources de revenus publicitaires.

La chaîne de bricolage Home Depot est restée stable (+0,07%) après un bénéfice trimestriel en recul mais meilleur que prévu. Les ventes ont reculé de 3,5%, le PDG du groupe Ted Decker qualifiant 2023 d'"année de modération" après les deux ans d'épidémie de Covid-19 qui avaient été favorables aux dépenses de bricolage.

Les titres cotés à New York de la banque britannique Barclays se sont hissés à leur plus haut de l'année (+8,59% à 161,80 dollars) le marché jugeant favorablement la conjonction d'une restructuration de la banque avec l'augmentation de ses distributions aux actionnaires à travers une hausse du dividende et des rachats d'actions.

Sur le marché obligataire, les rendements sont restés calmes à 4,27% comme la veille pour ceux à dix ans.

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