Zurich (awp) - La Bourse suisse conservait ses gains lundi à l'approche de la mi-journée, en dépit des craintes d'embrasement au Proche et au Moyen-Orient. Les investisseurs se tournent déjà vers les prochains résultats d'entreprises et les nouvelles données macroéconomiques à venir.

"La situation au Moyen-Orient reste l'un des facteurs d'incertitude des marchés, tandis que les craintes d'un conflit élargi demeurent", souligné Pierre Veyret d'ActivTrades. "Cependant, les investisseurs vont probablement se concentrer à nouveau sur l'évolution macroéconomique et des entreprises à mesure que la saison des résultats se poursuit, avec de grands noms tels que Bank of America, Morgan Stanley, Netflix, L'Oréal et LVMH publiant cette semaine leurs résultats du premier trimestre".

L'expert ajoute qu'avec "l'idée selon laquelle les taux d'intérêt sont plus élevés pendant plus longtemps pleinement pris en compte, il sera intéressant de voir comment les résultats des entreprises affectent le sentiment du marché".

A l'agenda figure notamment les ventes au détail de mars aux États-Unis, avant la production industrielle en mars mardi. Le même jour est agendé le PIB chinois au 1er trimestre et les chiffres des ventes au détail.

En Suisse, la hausse des prix des produits pétroliers a tiré très légèrement vers le haut l'indice des prix à la production et à l'importation de mars, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS). Sur un an, ce pré-indicateur de l'inflation a baissé de 2,1%.

A 10h55, le SMI prenait 0,24% à 11'406,59 points, le SLI grappillait 0,31% à 1870,61 points et le SPI grignotait 0,28% à 15'093,88 points. Sur les trente principales valorisations, 19 progressaient et onze reculaient.

Le podium était composé de VAT (+1,8%), Straumann (+1,2%) et de Swatch Group (+1,1%), devançant l'autre valeur du luxe Richemont (1,05%).

UBS prenait 0,8%. Les anciens cadres de la défunte Credit Suisse, désormais dans son giron, peuvent conserver leurs bonus, a confirmé dimanche le Département fédéral des finances (DFF). Le Conseil fédéral est arrivé à cette conclusion dans son rapport sur la stabilité bancaire.

Le bon Schindler avançait aussi de 0,8%. Kepler Cheuvreux a fait bondir l'objectif de cours à 235 francs suisses contre 186 francs suisses auparavant.

Roche (action -0,3% et bon -0,04%) a revendiqué le succès pour l'heure non quantifié d'une étude clinique avancée évaluant une combinaison de son nouvel anticancéreux Columvi (glofitamab) contre le lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) récidivant ou réfractaire. Les deux autres poids lourds Nestlé et Novartis égaraient 0,2%.

Logitech dégringolait encore de 2,7%. Morgan Stanley a abaissé sa recommandation à underweight (equal weight) et raboté l'objectif de cours du fabricant de périphériques informatiques.

Julius Bär écopait de la lanterne rouge temporaire (-5,2% ou 2,66 francs suisses) était traité hors dividende de 2,60 francs suisses.

Sur le marché élargi, Temenos bondissait de presque 20%. La firme genevoise s'est défendue dans un rapport d'enquête, contestant les affirmations d'irrégularités comptables et contractuelles du vendeur à découvert Hindenburg Research, qui avaient lourdement pesé sur le cours de Bourse en début d'année.

Sulzer (+1,8%) a vu ses entrées de commandes se contracter au premier trimestre par rapport à la même période l'an dernier.

Avolta (+1,2%) a prolongé son contrat à l'aéroport d'Athènes.

A l'inverse, Bystronic (-3,4%) a annoncé s'attendre à une perte semestrielle après un premier trimestre nettement inférieur au consensus AWP.

Carlo Gavazzi (-5,4%) a lancé, après la clôture vendredi, un avertissement sur résultats pour l'exercice 2023/24, en raison "de conditions de marché difficiles" et de "stocks toujours élevés chez les clients et distributeurs".

Evolva s'enfonçait de 11,4% après que les actionnaires ont refusé vendredi la liquidation de l'entreprise et la décotation du titre.

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