Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer du bon pied la dernière séance de la semaine, dans le sillage de la clôture en progression de Wall Street la veille. Alors que le saison des résultats du 1er trimestre se poursuit timidement ce vendredi en Suisse, les investisseurs guetteront tout particulièrement la publication dans l'après-midi des données sur l'emploi aux Etats-Unis.

Du côté de Wall Street, les principaux indices américains ont fini en hausse jeudi soir au lendemain de la réunion de la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale des Etats-Unis s'étant montrée plutôt accommandante, en l'absence d'un discours plus combattif de sa part, observe John Plassard, de Mirabaud Banque, non sans s'interroger. L'évolution favorable a aussi été soutenue par la progression de plusieurs valeurs technologiques, avant la publication des résultats d'Apple.

John Plassard note cependant qu'il y avait de quoi s'inquiéter après une nouvelle statistique montrant une surchauffe de l'inflation américaine, les coûts unitaires de main-d'oeuvre dans le secteur non agricole américain ayant augmenté de 4,7% en rythme annuel au premier trimestre 2024, après avoir été inchangés au cours de la période précédente (consensus à 3,3%). La hausse reflète une augmentation de 5,0% de la rémunération horaire et un gain de productivité de 0,3%.

Pour revenir à la réunion de la Fed, les contrats à terme sur les taux d'intérêt prévoient désormais une seule réduction des taux en 2024 lors de la réunion de novembre de l'institution monétaire, ajoute l'expert. C'est la première fois que des baisses de taux sont repoussées jusqu'à cette date. Novembre marquera aussi un autre rendez-vous important: l'élections présidentielle américaine. Pour mémoire, après la réunion de janvier de la Fed, les marchés tablaient sur six à sept baisses de taux d'intérêt, soit une baisse de 25 points de base à chaque réunion à partir de mars.

A la Bourse suisse, vers 08h20, le SMI notait à 11'241,61 points, soit une progression de 0,29%, selon les calculs avant-Bourse de la banque Julius Bär. L'ensemble des vingt valeurs constitutives de l'indice phare gagnait du terrain, dans une fourchette entre 0,2 et 1,1%.

En haut de tableau, Logitech (+1,1%) poursuivait son ascension après avoir été sanctionné dans la foulée de ses résultats publiés dans la nuit de lundi à mardi. Le fabricant valdo-californien de périphériques informatiques s'échappait loin devant UBS et Richemont (tous deux +0,4%). Holcim, ABB, Givaudan, Kühne+Nagel et Partners Group, notamment, faisait à peine mieux que l'indice.

Quant aux trois poids lourds de la cote, Nestlé, Novartis et Roche (tous trois +0,2%), ils se retrouvaient en bas de classement, laissant toutefois la lanterne rouge à la défensive Swisscom (+0,2%).

Sur le marché élargi, Basilea Pharmaceuticals bondissait de 1,3%, après avoir fait état de nouvelles données sur le Ceftobiprol. Valiant chutait en revanche de 1,7%, quand bien même le groupe bancaire régional bernois a entamé l'exercice 2024 avec tous les voyants au vert, s'attendant à un année fructueuse. Au premier trimestre, les recettes ont fortement augmenté malgré une progression ténue des volumes hypothécaires, dans un contexte d'amélioration marquée de la rentabilité.

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