New York (awp/afp) - Les marchés boursiers ont bondi mercredi, focalisés sur de bons résultats d'entreprises et des signes de résilience de la consommation malgré le risque de récession économique.

Les Bourses européennes ont fini en forte hausse, mais dans des volumes d'échanges réduits, ce qui peut amplifier les variations. Paris a pris 2,01%, Francfort 1,54%, Londres 1,72% et Milan 1,66%. A Zurich, le SMI a gagné 1,75%.

La Bourse de New York a aussi fait preuve de tonus: le Dow Jones a gagné 1,60%, le Nasdaq 1,54% e le S&P 500 1,49%.

Des résultats thermomètres de l'activité économique américaine, comme ceux du groupe d'équipements sportifs Nike ou du transporteur express Fedex, ont été bien accueillis par les investisseurs.

Sam North, analyste marchés chez eToro, note que la demande pour les produits Nike "reste impressionnante malgré le contexte économique".

"Un chiffre solide de confiance des consommateurs américains en décembre a aussi aidé" la tendance des marchés actions et "poussé les rendements légèrement à la baisse", commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis a enregistré en décembre un rebond inattendu, et remonte à son plus haut niveau depuis plus de six mois, mais les ménages américains s'attendent toujours à une récession dans les mois à venir.

Celle des consommateurs allemands devrait s'améliorer en janvier pour le troisième mois d'affilée.

Autre indicateur, les reventes de logements ont reculé de 7,7% en novembre, un chiffre plus faible que prévu et qui montre un repli du marché immobilier pour le 10e mois d'affilée.

Sur un an, la chute est de 35,4%, principalement à cause de la hausse des taux d'intérêt qui décourage les acheteurs de souscrire des prêts immobiliers.

Dans un calendrier allégé avant les fêtes de fin d'année, le principal évènement de la semaine sera la publication vendredi de l'indicateur de l'inflation aux Etats-Unis PCE.

En Asie, la Bourse de Tokyo a continué d'accuser le coup du revirement de la banque centrale du Japon, qui a fait bondir le yen et pénalisé les grandes entreprises exportatrices. L'indice principal a reculé de 0,68%.

Le rendement de l'emprunt souverain du Japon s'est déjà rapproché du nouveau plafond de la Banque du Japon, à 0,47%. En Europe et aux Etats-Unis, les taux obligataires se stabilisaient après plusieurs séances de hausse.

Nike lance les marques de sports ___

L'équipementier sportif Nike s'est envolé de bondissait de 12,18% à Wall Street après avoir publié mardi un chiffre d'affaires en hausse de 17% au deuxième trimestre de son exercice décalé, compensant par une hausse des prix de ses produits les effets de stock et de l'inflation.

"Même si les marges ont été sous pression à cause des niveaux de stocks, elles n'ont pas été inférieures aux attentes", soulignent les analystes de la Deutsche Bank.

Ces résultats meilleurs qu'attendu profitaient aux enseignes et marques sportives en Europe: JD Sport a pris 6,09% à Londres, Puma 9,45% et Adidas 6,76% à Francfort.

Fedex veut rester dans ses coûts ___

Le groupe américain de messagerie et livraison de colis FedEx a annoncé de nouvelles mesures d'économies qui doivent lui permettre de compenser un ralentissement de son activité. Son titre a grimpé de 3,43%, et celui d'UPS 1,76%.

A Londres, le groupe International Distributions Services, maison mère de Royal Mail, a gagné 2,37% et la Deutsche Post a pris 2,51% à Francfort.

Du côté des devises et des matières premières ___

Les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse, portés par le redémarrage économique de la Chine, ainsi que par une chute inattendue des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a gagné 2,76%, pour clôturer à 82,20 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également pour livraison en février, il a pris 2,70%, à 78,29 dollars. Le WTI est au plus haut depuis plus de deux semaines.

Au lendemain de son plus grand bond face au billet vert depuis 1998, le yen reculait un peu par rapport au dollar, à 132,27 yens pour un dollar (-0,40%).

Le rouble est descendu mercredi à son plus bas niveau depuis près de huit mois face au dollar, un mouvement attribué au ralentissement des exportations russes de matières premières, sous l'effet d'une série de sanctions. Il perdait 2,68% face au billet vert vers 21H00 GMT.

afp/rp