PARIS, 22 décembre (Reuters) - Le programme de cessions de participations de l'Etat dans le capital d'entreprises sera précisé début 2018, déclare Bruno Le Maire dans un entretien publié dans l'hebdomadaire patrimonial Le Revenu.

"Notre programme de cessions d'actifs sera précisé en début d'année prochaine", indique le ministre de l'Economie et des Finances.

Bruno Le Maire ajoute que le gouvernement a engagé une réflexion "pour que les citoyens soient davantage associés à ce patrimoine économique qui est le leur", sans donner plus de détails sur les éventuels projets à l'étude.

"Quant à l'Etat, il n'a pas vocation à être un rentier qui encaisse des dividendes", ajoute le ministre.

"Son rôle est de défendre certains activités de souveraineté pour la Nation, comme la défense et le nucléaire", poursuit-il, ajoutant que des grands services publics tels que La Poste ou la SNCF n'avaient pas vocation à être privatisés.

Les cessions d'actifs prévues par l'Etat doivent alimenter un fonds de 10 milliards d'euros, dont le produit permettra de financer des investissements dans des technologies de rupture.

Le Premier ministre, Edouard Philippe avait indiqué le mois dernier que ce fonds serait opérationnel le 1er janvier 2018.

Il sera alimenté par les quelque deux milliards d'euros tirés récemment de cessions de participations dans Engie et Renault. Le solde, environ 8 milliards d’euros, devant être constitué de participations publiques générant des revenus réguliers, avait-il précisé.

ADP ainsi que la Française des Jeux (FDJ) sont régulièrement cités parmi les candidats potentiels dans le cadre de ces cessions de participations.

Martin Vial, le commissaire aux participations de l'Etat, a toutefois assuré qu'aucune décision n'était prise concernant une éventuelle privatisation d'ADP.

(Jean-Michel Bélot, édité par Gwénaëlle Barzic)

Valeurs citées dans l'article : Aéroports de Paris, Engie, Renault
Valeurs citées dans l'article : Renault, Engie, Aéroports de Paris