À Paris, le CAC 40 progresse de 0,4% à 5.397,35 vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,12% et à Londres, le FTSE prend 0,36%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,45%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,27% et le Stoxx 600 prend 0,48%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en progression de l'ordre de 0,4%.

La Bourse de New York a déjà clôturé en hausse vendredi - le S&P 500 ayant gagné 0,85% - après la publication du rapport sur l'emploi non-agricole aux Etats-Unis qui a montré des créations de postes plus élevées que prévu le mois dernier mais un léger ralentissement de la croissance des salaires.

"La hausse conjuguée des créations d'emploi et du taux d'activité suggère des conditions saines, et non tendues, sur le marché du travail en juin, un élément qui devrait permettre à la Fed de continuer à relever ses taux à un rythme graduel", observe Kevin Cummins, économiste chez RBS.

La hausse de Wall Street a été suivie d'effets lundi matin en Asie, avec notamment un rebond des Bourses chinoises.

LE DOLLAR RECULE

Les signes encourageants sur l'économie américaine ont relégué au second plan, au moins temporairement, les préoccupations liées à la mise en oeuvre de tarifs douaniers un peu partout dans le monde, en réponse aux velléités protectionnistes de Donald Trump.

"Alors que les tensions commerciales alimentent les craintes pour l'avenir, les indicateurs récents montrent une croissance américaine solide, un marché du travail vigoureux et un certain rebond en Europe et au Japon", indique Michael Gapen, économiste chez Barclays.

"Pour l'instant, les conditions politiques et financières globales soutiennent toujours la croissance et l'investissement."

Le regain d'appétit pour le risque favorise la hausse des rendements obligataires et un rebond de certaines devises, comme le yuan chinois et l'euro, aux dépens du dollar. Le billet vert recule de -0,29% face à un panier de devises de référence et l'euro revient à 1,1779, à un plus haut depuis le 14 juin.

La monnaie unique a profité ces derniers jours d'une succession d'indicateurs solides en Allemagne, le dernier en date ayant montré une progression plus marquée qu'anticipé des exportations.

Le président de la BCE, Mario Draghi, doit par ailleurs s'exprimer ce lundi au Parlement européen, à partir de 13h00 GMT.

De son côté, la livre sterling progresse face au dollar comme à l'euro, en dépit de l'annonce de la démission de David Davis, le ministre britannique chargé du Brexit en raison d'un désaccord avec Theresa May sur la stratégie à conduire pour sortir de l'Union européenne (UE).

Les cambistes continuent d'espérer un "soft Brexit", soit le maintien de relations commerciales aussi étroites que possible avec l'UE, une ligne défendue par Theresa May.

AIR FRANCE-KLM S'ENVOLE

La baisse du dollar favorise les cours des matières premières, et profite dans la foulée au secteur des ressources de base: l'indice Stoxx du compartiment en Europe s'adjuge 1,24%.

Aux valeurs, l'une des plus fortes hausses à Paris et en Europe revient à Air France-KLM, qui prend 8% après ses chiffres mensuels de trafic et une information du Figaro selon laquelle Catherine Guillouard, la PDG de la RATP, serait pressentie pour prendre la tête du groupe aérien.

Les fabricants européens de semi-conducteurs sont aussi recherchés, à l'instar d'AMS (3,45%) ou encore de BE Semiconductor (3,89%), parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600.

A contrario, Renault abandonne -1,57%, lanterne rouge du CAC 40, après les annonces de son partenaire Nissan sur la découverte, à l'occasion d'inspections dans la plupart de ses usines japonaises, de comportements répréhensibles lors de mesures des émissions polluantes et de la consommation de carburant.

Plus forte baisse du Stoxx 600, Rubis lâche encore 2,36%, ce qui porte à plus de 12% sa baisse sur un mois. Le repli du cours s'est notamment accéléré après la publication, le 27 juin, d'une note défavorable de Berenberg.

(avec Kit Rees à Londres; édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault