À Paris, le CAC 40 gagne 1,51% à 5.156,03 points vers 09h00 GMT, reprenant plus de 100 points sur son plus bas de vendredi (5.051,21). À Francfort, le Dax prend 1,95% et à Londres, le FTSE 100 avance de 1,37%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 1,6%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,68% et le Stoxx 600 de 1,62%.

Wall Street a terminé en nette hausse vendredi, le Dow Jones prenant 1,38% en clôture et le Standard & Poor's 500 1,49% pour ramener leurs pertes sur l'ensemble de la semaine à 5,21% et 5,16% respectivement. Le CAC accuse quant à lui un repli hebdomadaire de 5,33%, le plus important depuis janvier 2016.

La clôture positive des marchés américains vendredi a permis aux places asiatiques de reprendre du terrain: Séoul a progressé de 0,91%, Shanghai de 0,76% et l'indice MSCI des marchés d'Asie-Pacifique hors Japon affiche un gain de 0,59%. La Bourse de Tokyo est restée fermée, la journée étant fériée au Japon.

Si les actions retrouvent des couleurs, la principale cause de leur baisse récente n'a pas pour autant disparu, puisque les rendements des emprunts d'Etat restent élevés face aux craintes d'une accélération de l'inflation.

ARCELORMITTAL EN TÊTE DU CAC, HEINEKEN DÉÇOIT AVEC SES PRÉVISIONS

Le dix ans américain a brièvement franchi le seuil de 2,9% avant de revenir vers 2,88% et en Europe, son équivalent allemand avoisine 0,775% après son pic de jeudi à 0,802%.

Les tensions sur les marchés obligataires devraient persister au moins jusqu'à la publication mercredi du chiffre mensuel des prix à la consommation aux Etats-Unis en janvier, attendu à 1,9% en rythme annuel.

"Le tir à la corde entre les taux et les actifs risqués continue", notent les économistes de Société générale, pour qui "le prochain mouvement global de hausse des taux sera probablement de plus en plus alimenté par des forces non-américaines, en particulier la normalisation à la hausse des taux euros".

Ces interrogations sur l'inflation et les taux continuent de favoriser un regain de volatilité: l'indice Vix, baromètre le plus suivi en la matière, affiche certes un recul de 10,53% mais, à 26,00, il reste nettement supérieur à sa moyenne des derniers mois de 2017, proche de 10.

Sur le marché des changes, le dollar cède 0,33% face à un panier de devises de référence, l'aversion pour le risque continuant de favoriser le yen.

Côté actions, la faiblesse du billet vert profite aux valeurs liées aux matières premières, dont l'indice sectoriel progresse de 2,97% avec la hausse de 1,38% des cours du cuivre.

ArcelorMittal (+3,33%) affiche ainsi la plus forte hausse du CAC 40 et Eramet (+4,54%)la meilleure performance du SBF 120.

A la baisse, l'opérateur de satellites SES Global chute de 5,28%, la plus forte baisse du Stoxx 600, après l'annonce inattendue du remplacement de son directeur général et de son directeur financier.

Le brasseur néerlandais Heineken cède quant à lui 3,6% après une prévision de croissance de sa marge inférieure à l'objectif qu'il s'était lui-même fixé pour les dernières années.

Unique repli du CAC 40, Airbus abandonne 0,99% alors que l'avionneur européen a été obligé de suspendre la livraison de certains appareils de sa gamme A302neo en raison d'un problème décelé sur les moteurs fabriqués par Pratt & Whitney.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Heineken