"La porte est toujours ouverte pour d'éventuelles discussions (...) La France, à terme, ira vers un marché à trois opérateurs", a-t-il dit en marge des rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

Il est toutefois "très peu probable que les scénarios qui ont pu être précédemment envisagés se matérialisent à nouveau", a-t-il toutefois précisé, faisant allusion à la tentative avortée de rachat de Bouygues Telecom, filiale de Bouygues par Orange en 2016.

"Le scénario précédent où Orange était sur le siège du conducteur me paraît très très improbable. En revanche, dans une voiture, il y a de la place pour plusieurs passagers (...) Nous verrons bien s'il faut à un moment donné s'asseoir sur un siège passager".

Les spéculations ressurgissent régulièrement sur un rapprochement dans le secteur, les quatre opérateurs mobiles français - Orange, Bouygues Telecom, SFR (Altice et Free (Iliad) - devant faire face à un niveau élevé d'investissements dans un contexte de guerre des prix qui fait rage.

Bouygues s'est récemment dit prêt à saisir les opportunités qui se présenteraient, tout en indiquant que toutes les conditions n'étaient pas actuellement réunies.

Pour sa part, Alain Weill, directeur général d'Altice Europe et PDG d'Altice France, a récemment fait savoir que Patrick Drahi, fondateur et président du conseil d'Altice, n'avait pas l'intention de vendre SFR.

De son côté, le président de l'autorité de régulation des télécoms (Arcep) s'est dit plus ouvert à une éventuelle consolidation, estimant notamment que les opérateurs avaient fait les efforts d'investissement demandés.

Selon Ramon Fernandez, les engagements pris en janvier par les opérateurs en terme de déploiement de réseau et l'arrivée de la 5G - avec les investissements qu'elle nécessitera - sont autant "d'éléments complémentaires qui alimentent la réflexion".

A la question de savoir si une participation d'Orange à un rapprochement pourrait se faire sans modification de la participation de l'Etat à son capital, il a estimé qu'il s'agissait de questions distinctes.

"Il n'y a pas de lien nécessaire avec un scénario de consolidation. Cela peut se faire tout en maintenant une participation (de l'Etat) inchangée".

L'Etat détient 23% du capital d'Orange.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Pascale Denis et Sarah White

Valeurs citées dans l'article : Bouygues, Orange, Iliad, Altice Europe