À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,37% à 5.491,22 points. Le Footsie britannique a perdu 0,01% et le Dax allemand 0,48%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,42%, le FTSEurofirst 300 0,26% et le Stoxx 600 0,3%.

Les baisses de Facebook (-18,96%), d'Intel (-8,59%) ou encore celui de Twitter (-20,54%) la semaine dernière, après leur résultats jugés décevants, continuent d'impacter les marchés américains comme européens.

Les investisseurs s'interrogent sur les perspectives de croissance et les niveaux de valorisation élevés du secteur technologique dont l'embellie a porté les marchés à des niveaux records ces dernières années.

"Les résultats trimestriels continuent à être globalement bons mais les marchés semblent particulièrement sensibles à quelques publications négatives, de la part de valeurs technologiques en particulier", déclare Alessandro Balsotti, chargé de la stratégie et gestionnaire de fonds chez JCI Capital.

Twitter perd 6,33% à Wall Street, Facebook 3,9% et Adobe Systems 4,7%.

Dans ce contexte tendu, les investisseurs suivront de près les résultats trimestriels d'Apple mardi en après-Bourse.

En Europe, le compartiment technologique a signé la plus forte baisse sectorielle (-1,62%) dans le sillage de son homologue new-yorkais, lui-même en baisse de 1,71%.

STMicroelectronics a ainsi perdu 2,63%, signant le plus fort repli du CAC 40 devant Air Liquide (-2,51%), le résultat opérationnel et la marge inférieurs aux attentes du spécialiste des gaz industriels ayant déçu le marché..

Le deuxième brasseur mondial, Heineken, a perdu 5,26%, la plus forte baisse du Stoxx 600 et premier contributeur au repli du secteur des boissons et produits alimentaires (-1,15%), après avoir abaissé son objectif de marge pour l'ensemble de l'année au vu d'un bénéfice inférieur aux attentes au premier semestre.

Au contraire, M6 a grimpé de 5,25%, les investisseurs saluant l'annonce du projet de cession du club de football des Girondins de Bordeaux à un prix probable que l'on juge a priori intéressant.

LE VERDICT DE LA BOJ ATTENDU MARDI

Outre la saison des résultats, les investisseurs sont également prudents avec la série de décisions de politique monétaire à suivre dans la semaine à commencer par celle de la Banque du Japon (BoJ) mardi, suivie par la Réserve fédérale mercredi, qui devrait maintenir le statu quo, et enfin la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi.

La réunion de la BoJ, qui se termine mardi, sera suivie de près, le bruit courant depuis plusieurs semaines que la banque centrale pourrait infléchir sa politique ultra-accommodante.

Une position que ne partagent pas cependant les économistes de Barclays: "Alors que diverses spéculations sont faites sur la BoJ, nous croyons que la banque centrale ne changera pas sa politique monétaire", estime Shin Kadota, stratège senior chez Barclays à Tokyo. "L'important pour nous est de savoir si la Banque du Japon fera allusion à des changements de politique à l'avenir," ajoute-t-il.

Aux indicateurs, l'inflation de l'Allemagne et de l'Espagne sont restées légèrement supérieures à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) en juillet, cautionnant l'approche prudente adoptée par l'institut d'émission qui entend bien dénouer son programme d'assouplissement quantitatif (QE) mais palier par palier.

L'euro gagne 0,49% face au dollar qui lui cède 0,4% contre un panier de devises de référence.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans avance légèrement autour de 2,9728% et son équivalent allemand s'est hissé en séance à 0,461%, un pic de six semaines.

Les rendements obligataires de la zone euro sont aussi soutenus par l'adjudication réussie d'obligations italiennes, dont un nouvel emprunt à dix ans. Cette remontée contribue à peser sur le secteur des services aux collectivités, dont l'indice Stoxx a reculé de 0,77%.

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent gagne 0,9% et le brut léger américain (WTI, West Texas Intermediate) 2,05%.%.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga