Zurich (awp) - L'action Aryzta était portée mardi matin par une amélioration de la situation du boulanger industriel, qui a fait nouveau un point sur l'évolution organique des recettes, l'état des liquidités et des capacités de production. Les analystes ne s'en laissent pas compter pour autant.

A 9h20, la nominative Aryzta prenait 4,7% à 0,62 franc dans un SPI en progression de 0,45%.

Aryzta est engagé dans un concours de beauté qui se tiendra lors de l'assemblée extraordinaire du 16 septembre, image Baader Helvea. Avec ses mises à jour mensuelles - une pratique similaire à celle des compagnies aériennes, la direction du boulanger industriel tente de séduire les actionnaires qui pourraient céder aux sirènes du fonds activiste Veraison, très critique vis-à-vis de l'équipe en place.

L'évolution organique des recettes est inférieure aux prévisions de l'analyste Andreas von Arx. Cette légère déception est compensée par une trésorerie meilleure qu'attendu. Les chiffres dévoilés mardi ne justifient pas une adaptation des estimations. La recommandation d'achat est reconduite

Le courtier genevois reste en revanche sur sa faim concernant les aspects plus stratégiques. Le communiqué d'Aryzta ne pipe mot de la solution de transition que le président démissionnaire Gary McGann pourrait proposer à l'assemblée. L'ordre du jour peut être amendé jusqu'au 25 août, rappelle M. von Arx.

Chez Vontobel, la confiance semble s'émietter au fur et à mesure que les annonces se multiplient. L'analyste Jean-Philippe Bertschy campe sur "reduce", justifiant cette recommandation par l'impact de très longue durée du Covid sur les activités d'Aryzta, notamment sur l'unité Foodservice.

A ces incertitudes, il faut ajouter la pression "massive" exercée par Veraison, ce qui limite les options visant à générer de la valeur. Vendre l'action à un prix attrayant s'avère ainsi difficile.

Comme pour de nombreuses entreprises, les activités d'Aryzta se redressent de mois en mois, ce qui doit permettre de rassurer les investisseurs dans une certaine mesure, constate la Banque cantonale de Zurich. En coulisse, les négociations de reprise se poursuivent avec des potentiels acquéreurs, selon l'analyste Patrik Schwendimann.

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