À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 4,47% à 4.432,3 points, un plus haut de clôture depuis le 13 mars.

Le Footsie britannique a gagné 4,45% et le Dax allemand a pris 1,79%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 3,13%, le FTSEurofirst 300 de 3,27% et le Stoxx 600 de 3,09%.

L'optimisme suscité par le compromis trouvé entre l'administration Trump et les sénateurs américains sur un plan de soutien à l'économie de 2.000 milliards de dollars (1.842 milliards d'euros) a eu du mal à tenir tout au long de séance.

Les Bourses européennes et Wall Street ont en effet oscillé entre hausse et baisse pendant une grande partie de la séance mais ce programme d'ampleur, qui devrait être adopté dans la journée au Sénat, a pris tout de même le pas sur les inquiétudes quant à la propagation du coronavirus.

"C'est très bien que les autorités aient mis en place une coordination monétaire et budgétaire", a déclaré Stefan Koopman, économiste chez Rabobank. "Mais ça n'a pour but que de limiter les dégâts et cela n'aide pas nécessairement à stimuler l'économie, toujours dans une situation de blocage", a-t-il toutefois ajouté.

Eu Europe, de nouvelles mesures d'aide à l'économie, et aux banques en particulier, ont été annoncées par la Banque nationale suisse et le Conseil fédéral.

Les "coronabonds", des obligations souveraines mutualisées, ont refait parler d'eux, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde ayant demandé aux ministres des Finances de la zone euro d'envisager sérieusement sa mise en place pour faire face aux conséquences économiques de l'épidémie de coronavirus, ont déclaré à Reuters deux responsables.

VALEURS

L'indice Stoxx du voyage aérien et des loisirs (+5,68%), très régulièrement massacré en Bourse, a affiché la deuxième plus forte progression, derrière le secteur pétrolier et gazier (+6,54%).

A Paris, Safran a bondi de 18,85%, en tête du CAC, devant Atos et Société générale qui ont pris chacun plus de 10%.

Ipsen a reculé pour sa part de 6,26% après avoir annoncé la suspension de ses objectifs annuels.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait dans le vert après un long passage à vide, le Dow Jones gagnant 5,32%, le Standard & Poor's 500 3,73% et le Nasdaq Composite 1,53%.

Boeing bondissait de 31,52%, contribuant grandement à la progression du Dow. L'action profite, comme tout le secteur aérien, du plan de soutien américain mais aussi d'une information Reuters selon laquelle l'avionneur prévoit de reprendre en mai la production du 737 MAX, son appareil le plus vendu, après plusieurs mois d'interruption dus à deux accidents mortels.

TAUX Après avoir eux aussi hésité, les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro ont fini la séance en hausse: celui du Bund allemand à dix ans a pris plus de quatre point de base à -0,278%. Son équivalent français a fini au-dessus de 0,2%.

Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans est lui presque stable à 0,8145%.

CHANGES

La perspective du plan de relance américain, synonyme de creusement du déficit budgétaire, favorise la baisse du dollar entamée sur les deux dernières séances après la hausse spectaculaire de la semaine dernière.

L'indice mesurant l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence abandonne 0,75% et l'euro évolue légèrement au-dessus de 1,083 dollar.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont en légère baisse, le fort repli de la demande dû à la propagation du coronavirus prenant le pas sur l'important plan de relance économique américain.

Le Brent perd 0,22% à 27,2 dollars le baril et le brut léger américain évoluent autour de 24,5 dollars.

A SUIVRE :

Jeudi, les chiffres des inscriptions au chômage aux Etats-Unis seront le grand rendez-vous de la journée et les économistes s'attendent en moyenne à un bond à 1 million d'inscrits lors de la semaine au 21 mars contre 281.000 la semaine précédente.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga