Cette opération, l'une des plus importantes de ces dernières années en matière de capital investissement en Europe, doit permettre à Merlin d'accéder aux revendications de ses actionnaires, dont Kirkbi, qui lui réclament des investissements et des projets de croissance.

La transaction, qui devrait être finalisée au quatrième trimestre 2019, s'effectuera en numéraire au prix de 455 pence par action Merlin.

L'action Merlin bondissait de 14% vendredi à la Bourse de Londres pour se rapprocher du prix de l'offre, à 450?2 pence à 09h30 GMT, plus forte hausse de l'indice Stoxx 600 (+0,18%).

Le prix de l'offre correspond à une capitalisation boursière de 4,766 milliards de livres pour Merlin, également propriétaire, entre autres, des parcs d'attractions Legoland.

Kirkbi, le véhicule d'investissement de la famille Kirk Kristiansen, détiendra 50% de Merlin tandis que le solde sera aux mains de Blackstone et de l'OIRPC.

PRESSIONS ACTIVISTES

"Les administrateurs indépendants de Merlin estiment que cette offre représente pour les actionnaires de Merlin une opportunité de valoriser leur investissement en numéraire à un montant intéressant", déclare John Sunderland, le président de Merlin, cité dans un communiqué.

"Nous la recommandons donc à l'unanimité à nos actionnaires", ajoute-t-il, en soulignant que cette offre non sollicitée a été précédée de plusieurs autres propositions du consortium, toutes rejetées.

Merlin a été introduit en Bourse en 2013.

Dans une lettre ouverte publiée le mois dernier, l'investisseur activiste ValueAct Capital a exhorté le groupe à se retirer de la cote pour pouvoir réaliser les investissements nécessaires à son développement.

Le consortium d'acquéreurs a lui aussi jugé qu'"un investissement important et de long terme (était) nécessaire" et qu'il serait plus facile à réaliser si Merlin était retiré de la cote.

"Nous pensons que ce groupe d'investisseurs dispose des ressources collectives uniques permettant de soutenir Merlin (...) dans sa prochaine phase de croissance", a déclaré Soren Thorup Sorensen, directeur général de Kirkbi, qui détient déjà environ 30% du capital de Merlin.

La première offre non sollicitée du consortium était de 425 pence par action et les discussions ont commencé bien avant la lettre de ValueAct, selon une source proche du dossier.

(Avec Josephine Mason à Londres; Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français)

par Alistair Smout et Jacob Gronholt-Pedersen