BNP Paribas a fait état d’une progression de 5,5% du résultat brut d’exploitation à 545 millions d'euros de son activité de banque de financement et d’investissement au premier trimestre. Les revenus ont progressé de 3,5% à 3 milliards d’euros pour des frais de gestion en progression de 3,1%. Elle affiche ainsi un effet de ciseau positif. 38% des 169 millions d’économies enregistrées par le groupe ce trimestre l’ont été au niveau de cette activité. 1,8 milliard d’euros de réduction de coûts sont anticipés au niveau du groupe cette année.

Les activités de marché ont progressé de 1,7% à 1,52 milliard d'euros grâce au courtage FICC (Taux, crédit, changes et matières premières), dont les revenus ont bondi de 32,4% à 1,03 milliard d'euros. BNP Paribas souligne avoir réalisé " bonne performance dans tous les segments avec en particulier une forte progression sur les taux et le change. Elle a bénéficié d'un rebond sur les marchés émergents notamment. Selon des données Bloomberg, les banques américaines ont affiché en moyenne un recul de 10% de leur activité dans ce métier.

En revanche, la ligne de métier courtage sur actions et dérivés sur actions a connu une contraction de 29,5% des revenus à 488 millions d'euros. BNP Paribas a mis en cause une base de comparaison très élevée par rapport au premier trimestre 2018. Il a cependant affiché un net rebond par rapport à un quatrième trimestre impacté par un contexte de marché très défavorable. La banque signale une reprise progressive ce trimestre de l'activité et une normalisation de la valorisation des inventaires. Les banques américaines ont connu une chute de 21% de leurs revenus dans cette spécialité au premier trimestre.

BNP Paribas précise que l'effet de ciseau est positif à hauteur de 2 points du fait de la mise en oeuvre des mesures d'économies de coûts et de l'arrêt des activités pour compte propre d'Opéra trading ainsi que des dérivés sur matières premières aux Etats-Unis.

Début février, la banque française avait annoncé une restructuration de sa banque de financement et d'investissement (BFI), comprenant la sortie de segments d'activité non-stratégiques et non-profitables afin de redresser sa rentabilité. Opéra trading et les dérivés sur matières premières aux Etats-Unis avaient alors été cités comme exemples. Ces sorties potentielles pourraient permettre de réduire les coûts de 250 millions d'euros sur les 350 millions d'économies supplémentaires annoncés pour la BFI il y a trois mois.

Les activités Corporate Banking (financement par la dette, conseil, activités primaires sur les marchés actions… ) ont vu leurs revenus augmenter de 8,6% à 969 millions d'euros.