BNP Paribas a été la dernière grande banque française cotée à se plier à la recommandation de la BCE et de l'ACPR, son organisme de tutelle en France, de suspendre son dividende. En Bourse, l'action de la plus importante banque française en termes de capitalisation perd 4,11% à 24,975 euros, ses concurrentes étant également mal orientées. BNP Paribas est au plus bas depuis janvier 2012.

Le Conseil d'administration a pris la décision de proposer à l'Assemblée Générale de ne pas procéder au versement du dividende initialement prévu et d'affecter l'intégralité des sommes correspondantes aux réserves. Il a pris en compte le " contexte sans précédent " et la recommandation de la Banque centrale européenne du 27 mars stipulant notamment de " ne pas verser de dividendes […] au titre de 2019 et de 2020 […] durant la pandémie de COVID-19 [et] au moins jusqu'au 1er octobre 2020 ".

Le Conseil d'administration pourra, après le 1er octobre 2020 et sous réserve du contexte, réunir une Assemblée générale afin de procéder à une distribution de réserve pour ses actionnaires, se substituant au dividende.

Comme de nombreuses autres sociétés contraintes de suspendre son dividendes, BNP Paribas a souligné la force et la résistance de son modèle, mettant notamment en exergue sa structure financière solide : solvabilité et liquidité.

Cette semaine, plusieurs analystes, dont JPMorgan et Goldman Sachs, ont distingué la banque française comme l'une des mieux à même en Europe de résister à la tempête sanitaire actuelle.