Le secteur bancaire domine le palmarès sur la place de Paris, BNP Paribas gagnant 6,57% à 37 euros, Société Générale, 6,77% à 37,01 euros, Crédit Agricole, 4,56% à 8,76 euros et Natixis, 4,18% à 2,44 euros. Les banques réagissent au fait que le problème entre la Cour constitutionnelle allemande et la BCE est en train de se régler, mais aussi à la publication hier par la Banque centrale européenne (BCE) d’un guide visant à clarifier sa doctrine sur les fusions bancaires dans la zone euro.

" Une consolidation bien conçue et bien exécutée peut aider à résoudre les problèmes de surcapacité et de faible rentabilité qui nuisent au secteur bancaire européen depuis la dernière crise financière, et contribuer ainsi à la solidité financière globale du système bancaire " explique Edouard Fernandez-Bollo, représentant de la BCE au conseil de surveillance prudentielle et auteur d'un post sur ce sujet sur un blog de l'institution.

Le guide peut être consulté et faire l'objet de commentaires par les parties concernées jusqu'au 1er octobre.

La BCE précise qu'un rapprochement entre deux banques n'induira pas forcément une exigence de fonds propres supplémentaires. " Le point de départ du capital de la nouvelle entité sera la moyenne pondérée des exigences de fonds propres au titre du pilier 2 des banques qui fusionnent et des recommandations au titre du pilier 2 avant la consolidation " précise Edouard Fernandez-Bollo. Le niveau de Pilier 2 vient en supplément exigences minimales en fonds propres et dépend des risques portés spécifiquement par un établissement.

L'institution de Francfort souhaite prendre ainsi en compte le fait qu'une grande partie des coûts découlant du regroupement d'entreprises est comptabilisée initialement, tandis que ses bénéfices ne sont comptabilisés qu'à un stade ultérieur.

Par ailleurs, les écarts d'acquisitions négatifs (badwill) seront pris en compte. La BCE affiche sa préférence pour qu'ils soient utilisés pour rendre le business model de l'entité combinée plus durable, en augmentant par exemple le provisionnement pour les créances douteuses, ou pour couvrir les coûts de transaction, les coûts d'intégration ou d'autres investissements.

Troisième point mis en avant, elle pourra accepter temporairement un modèle interne pour calculer les besoins en capital.

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Société Générale, NATIXIS, Crédit Agricole SA