À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,67% à 5.316,51 points. Le Footsie britannique a pris 0,65% et le Dax allemand a gagné 0,49%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,71%, le FTSEurofirst 300 de 0,57% et le Stoxx 600 de 0,56%.

Sur la semaine, riche en actualités macroéconomiques et en annonces contrastées sur le commerce, le Stoxx 600 a perdu 1,47% et le CAC 40 a abandonné 2,24%.

Au lendemain d'une séance en net repli en réaction à l'intensification des tensions commerciales, le président américain s'est dit convaincu de la conclusion rapide d'un accord avec la Chine, bien qu'aucune rencontre de haut niveau n'ait été programmée.

Donald Trump a dans le même temps souligné une fois de plus les dangers que représentait selon lui l'équipementier télécoms chinois Huawei, tout en estimant que le contentieux pouvait être réglé dans le cadre d'un accord global avec Pékin.

"Cela étant dit, les derniers commentaires du président Trump, qui interviennent après la chute des marchés, laissent espérer des progrès potentiels lors de la réunion du G20 les 28 et 29 juin au Japon", commente Barclays dans une note.

"La question pour l'observateur, et donc pour l'investisseur, est de faire la part des choses entre ce qui est de pure forme et ce qui correspond à une démarche de fond (forcer la Chine à se comporter selon les règles internationales qui font consensus et devenir ainsi un partenaire fiable au sein des échanges mondiaux; ce qui participerait d'une consolidation des perspectives économiques)", observe Hervé Goulletquer chez LBPAM.

VALEURS

La quasi totalité des secteurs ont terminé en hausse.

En tête du Stoxx 600, Casino, dont la cotation avait été suspendue pendant la majeure partie de la séance de jeudi, a gagné 7,48% après l'annonce du placement sous procédure de sauvegarde de sa maison mère Rallye (-61,25%).

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait à la hausse: le Dow Jones gagnait 0,28%, le S&P-500 0,20% et le Nasdaq 0,26%.

L'avionneur Boeing (+2,23%) signe la plus forte progression du Dow Jones.

Selon plusieurs sources, des représentants de l'administration américaine de l'aviation civile ont déclaré à des membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) qu'ils s'attendaient à ce que les 737 MAX de Boeing soient remis en service aux Etats-Unis dès la fin juin.

CHANGES

La livre sterling prend 0,33% face au dollar, à 1,27, et a touché un pic de quatre mois face au l'euro après l'annonce de la démission de Theresa May, ouvrant la voie à l'arrivée au pouvoir d'un nouveau Premier ministre qui pourrait vouloir une rupture plus nette entre le Royaume-Uni et l'Union européenne pour sortir de l'impasse sur le Brexit.

"Comme Theresa May l'a fait remarquer dans son discours de démission, son successeur devra relever le même défi: trouver un consensus sur le Brexit au Parlement (...) Le chemin à parcourir reste aussi incertain et imprévisible que le chemin parcouru jusqu'à présent." déclare Tristan Hanson, gérant multi-asset chez M&G.

"A notre avis, le successeur de Mme May adoptera sans doute une position plus tranchée sur le Brexit et pourrait bien ressusciter le spectre d'une sortie sans accord comme moyen de pression dans la négociation mais il reste à voir s'il mettrait sa menace à exécution", explique par ailleurs l'agence de notation Standard & Poor's vendredi.

Le futur dirigeant des Tories, qui sera amené à remplacer Theresa May au poste de Premier ministre, sera choisi avant les vacances parlementaires d'été. Boris Johnson, ancien chef de la diplomatie britannique et partisan résolu du Brexit, a fait savoir qu'il était candidat au poste

Le dollar recule face à un panier de devises internationales après avoir atteint jeudi un plus haut de deux ans profitant de son statut d'actif refuge.

L'euro se rapproche de 1,12.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans repart à la hausse après la forte détente la veille. Il reprend plus de deux points de base à 2,322% après être tombé jeudi à un plus bas depuis octobre 2017, à 2,292%. Il reste en dessous du rendement des bons à trois mois, à 2,3576%, signe que les investisseurs sont négatifs sur les perspectives économiques. En Europe, le 10 ans allemand a terminé sur une note quasiment stable à -0,115%.

Contre la tendance générale, les rendements obligataires italiens ont reculé en réaction aux déclarations jugées conciliantes de Matteo Salvini. Le vice-président du Conseil italien a déclaré que la Ligue, son parti, voulait modifier les règles budgétaires en vigueur dans l'Union européenne pour faciliter des allègements fiscaux, assurant ne pas vouloir dépasser le niveau de déficit autorisé afin d'éviter une envolée du coût de la dette publique.

Le 10 ans italien est tombé à 2,547%, lâchant neuf points de base, à un plus bas depuis le 7 mai.

PÉTROLE

Après deux séances de repli, les cours du brut montent mais devraient toutefois enregistrer leur pire semaine depuis mi-décembre en raison de la hausse des stocks et des craintes d'un ralentissement économique.

Le baril de Brent évolue au-dessus de 68 dollars contre un creux de deux mois à 67,02 dollars la veille et celui du brut léger américain est à 58 dollars après être tombé à 57,33 dollars jeudi.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les commandes de biens d'équipement ont subi en avril une baisse plus importante que prévu, nouveau témoignage d'un ralentissement de l'activité économique en général et industrielle en particulier.

Au Royaume-Uni, les ventes au détail sont restées stables en avril après la hausse soutenue des mois précédents.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga