Le groupe de médias et de divertissement, qui a pour principal actionnaire Vincent Bolloré (groupe Bolloré) a fait état d'un chiffre d'affaires de 3,46 milliards d'euros au titre des trois premiers mois de l'année, en hausse de 5,7% à périmètre et changes constants.

En données publiées, la progression ressort à 10,7%, gonflée par l'intégration depuis le 1er février de la maison d'édition Editis, rachetée par Vivendi.

Le marché tablait en moyenne sur un chiffre d'affaires de 3,39 milliards d'euros au premier trimestre, selon un consensus compilé par Infront Data pour Thomson Reuters.

Vivendi a principalement profité du bond de 18,8% des ventes d'Universal Music Group (UMG) emmenées par les succès d'Ariana Grande, de la bande originale du film "A Star is Born" incarnée par Bradley Cooper et la chanteuse Lady Gaga et de plusieurs albums de Queen.

Le groupe, qui a annoncé l'été dernier le projet de céder jusqu'à 50% du numéro un mondial de la musique enregistrée, a dit poursuivre les préparatifs, sans plus de précisions.

"Le processus de sélection des banques partenaires possibles et des conseils devrait se terminer prochainement", indique seulement la société dans son communiqué, ajoutant avoir désigné le cabinet d'audit PwC pour procéder aux vérifications nécessaires ("Vendor Due Diligence").

LA RÉSOLUTION SUR L'OPRA ADOPTÉE

Les bons résultats d'Universal ont permis de compenser le recul de 3,3% des revenus du groupe de télévision Canal+, qui a de nouveau perdu 90.000 abonnés en France en dépit de la refonte de ses offres et de sa stratégie commerciale et des accords de distribution noués avec les opérateurs télécoms français.

Le publicitaire Havas a quant à lui fait du surplace, affichant sur le début d'année une croissance organique de 0,1% à 525 millions d'euros.

L'action Vivendi a clôturé sur un gain de 0,34%% à 26,37 euros, contre une hausse de 0,11% pour le CAC 40.

Le groupe a tenu dans l'après-midi à l'Olympia son assemblée générale, présidée pour la première fois par Yannick Bolloré qui a remplacé son père Vincent à la tête du conseil de surveillance l'an dernier.

L'ensemble des résolutions soumises au vote des actionnaires ont été adoptées.

L'AG a ainsi entériné la nomination de Cyrille Bolloré pour remplacer son père Vincent au conseil de surveillance et la résolution, controversée, d'une OPRA (Offre publique de rachat d'actions), suivie d'annulation d'actions portant jusqu'à 25% du capital.

Le cabinet de conseil aux actionnaires ISS avait recommandé de voter contre cette dernière.

A l'issue de l'assemblée générale, le conseil de surveillance a également nommé Vincent Bolloré censeur et conseiller du président du directoire.

(Gwénaëlle Barzic, édité par Benoît Van Overstraeten)