Paris (awp/afp) - Le groupe Bouygues a démenti lundi, dans un communiqué, avoir engagé une "discussion avec un autre opérateur" en vue d'une consolidation du marché français des télécoms, alors que l'agence Bloomberg parle de "discussions préliminaires".

Selon l'agence économique, le groupe Bouygues, maison mère de l'opérateur Bouygues Telecom, discuterait avec plusieurs fonds d'investissements, citant notamment CVC Capital Partners, sur une éventuelle offre commune pour Altice France, qui inclut l'opérateur SFR.

"Les discussions sont à un stade préliminaire avec les autres intervenants pour le moment, aucune banque n'a reçu de mandat en ce sens", selon une source anonyme citée par Bloomberg.

Dans son communiqué, le groupe français rappelle que "comme tout acteur d'un marché, Bouygues étudie régulièrement les diverses hypothèses d'évolution du secteur des télécoms" mais "qu'aucun mandat n'a été délivré à quelque conseil que ce soit" en ce sens.

Du côté d'Altice, un porte-parole du groupe a refusé de commenté, rappelant que "SFR est un de nos actifs essentiels, intégré au projet industriel à long terme du groupe".

Conséquence de cette possibilité évoquée par l'agence de presse, les titres du secteur télécoms ont clôturé en ordre dispersé. Altice a pris 5,40% à 7,99 euros à la Bourse d'Amsterdam, alors que le groupe Bouygues a vu son titre se replier de 0,26% à 42,21 euros à Paris, dans des marchés quasiment à l'équilibre.

De leur côté, Orange et Iliad, maison-mère de l'opérateur Free, ont progressé respectivement de 1,55% à 14,38 euros, et 4,58% à 177,10 euros.

Eteintes depuis la fin de la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange, en 2016, les rumeurs d'une possible consolidation du marché français des télécoms, présenté comme particulièrement concurrentiel, ont refait leur apparition depuis la chute de 40% du cours d'Altice en novembre dernier et la séparation réalisée entre les activités américaines et européennes du groupe.

afp/rp