PARIS - Emmanuel Macron a donné ce matin au gouvernement ses directives et les directions de l'action de l'exécutif, lors du premier conseil des ministres de son quinquennat.

Le président de la République a annoncé la convocation d'un conseil de défense pour cet après-midi, a ajouté le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, lors du compte rendu du conseil.

Emmanuel Macron a expliqué que le chef de l'Etat devait fixer la stratégie, donner le cap et tenir l'équilibre des institutions et que le Premier ministre devait arbitrer.

Il a ajouté que les ministres n'étaient désormais plus cantonnés à des étiquettes et que leurs origines politiques ne devaient pas jouer dans l'exercice de leur fonction.

Confidentialité, discipline, solidarité et responsabilité doivent être la règle au sein du gouvernement, a insisté le chef de l'Etat, a poursuivi le porte parole du gouvernement.

Evoquant la constitution du gouvernement annoncé hier, le nouveau président a déclaré qu'une politique industrielle ne pouvait être moderne si elle ne prenait pas en compte les enjeux d’écologie, une allusion à la nomination de Nicolas Hulot.

L'arrivée de l'écologiste sur le dossier de l'énergie provoque des inquiétudes sur la gestion de la politique nucléaire. A ce sujet, Christophe Castaner a assuré que le nouveau ministre appliquerait la feuille de route du président de la République. Emmanuel Macron a évoqué les premières réformes, notamment celle du droit du travail qui doit être lancée "très vite".

PARIS - Le Premier ministre français Edouard Philippe a affiché ce matin l'objectif d'obtenir une "majorité de progrès" aux élections législatives pour son gouvernement qui, même s'il rassemble des personnalités venues de tous les bords politiques, devra appliquer le programme défendu par Emmanuel Macron.

Au lendemain de la nomination de cette équipe resserrée et ouverte à onze personnalités de la société civile, le chef du gouvernement a reconnu que la composition de l'équipe donnait un sentiment "de transgression".

Le chef de file des Républicains pour les législatives, François Baroin, a qualifié ce matin de "prise d'otages" la nomination à Bercy de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, tous deux issus de son parti.

Edouard Philippe a confirmé que la moralisation de la vie publique serait une priorité du gouvernement, avec un projet de loi déposé avant les législatives des 11 et 18 juin.

Interrogé sur le non cumul d'un poste de ministre avec la direction d'un exécutif local, il a répondu : "c'est une consigne claire qui a été formulée par le président".

Lui-même maire du Havre, il a dit qu'il annoncerait sa décision samedi à son équipe municipale. Le nouveau ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, devra donc quitter la présidence de la région Bretagne et le ministre de la Justice, François Bayrou, la mairie de Pau.

Six ministres nommés hier se présentent aux législatives. Ceux qui perdraient devront quitter le gouvernement, a-t-il ajouté : "c’est la tradition républicaine".

Cela vaudra pour les ministres de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et du Budget, Gérard Darmanin, deux hommes de droite qui se présentent devant les électeurs.

PARIS - Les candidats de La République en Marche sont en tête (27%) des intentions de vote pour le premier tour des élections législatives, devant ceux des Républicains et du Front national, à égalité avec 20%, selon un sondage Opinionway-Orpi pour Les Echos et Radio Classique diffusé aujourd'hui.

REM obtiendrait entre 280 et 300 sièges à l'Assemblée nationale, les Républicains et leurs alliés centristes de l'UDI entre 150 et 170 sièges, le Parti socialiste et ses alliés entre 40 et 50 sièges, la France insoumise alliée au Parti communiste entre 20 et 25 sièges, le Front national entre 10 et 15 sièges.

La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon est créditée de 14% des intentions de vote et le PS de 11%.

La majorité absolue est de 289 sièges à l'Assemblée.

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NEW YORK - Dix personnes au moins ont été blessées aujourd'hui par un véhicule qui a foncé sur des piétons, sur un trottoir de Times Square, en plein coeur de New York. La police a bouclé le secteur.

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WASHINGTON - Donald Trump a qualifié aujourd'hui la désignation d'un procureur spécial chargé d'enquêter sur les liens entre l'entourage du président et la Russie de "plus grande chasse aux sorcières" de l'histoire des Etats-Unis, quelques heures après avoir plaidé en faveur d'une enquête approfondie.

Devant l'intensification des pressions à Washington, le département de la Justice a désigné mercredi l'ancien directeur du FBI Robert Mueller comme procureur spécial pour enquêter sur les soupçons de collusion entre la Russie et l'équipe de campagne de Donald Trump.

Hier soir, la présidence affirmait souhaiter une enquête minutieuse qui montrera "ce que nous savons déjà : il n'y a eu aucune collusion entre ma campagne et une quelconque entité étrangère". Mais, dans une série de tweets publié ce matin, Trump n'a pas caché son agacement devant cette nouvelle épreuve.

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PARIS - Emmanuel Macron et Vladimir Poutine sont convenus aujourd'hui de poursuivre le dialogue sur la Syrie et l'Ukraine et les relations bilatérales, a-t-on appris dans l'entourage du chef de l'Etat français après un entretien téléphonique avec son homologue russe. Vladimir Poutine "a félicité son homologue pour son élection et la composition du gouvernement", a-t-on déclaré.

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BRASILIA - Le président brésilien Michel Temer a fait savoir aujourd'hui qu'il n'avait pas l'intention de démissionner malgré la publication d'informations l'accusant d'avoir approuvé le versement d'un pot-de-vin à un témoin clé dans l'affaire Petrobras afin qu'il reste silencieux, selon le témoignage d'un homme d'affaires.

Ces accusations fragilisent la position du président tout en amenuisant les chances de voir ses mesures d'austérité adoptées par le Congrès brésilien, ce qui a fait chuter l'indice phare de la Bourse brésilienne, le Bovespa. A 14h20 GMT, ce dernier perdait 8,50%. Le chef de l'Etat a reconnu avoir rencontré en mars l'homme d'affaires en question, le président du groupe agroalimentaire JBS SA, numéro un mondial du conditionnement de viande, Joseley Batista. Mais Michel Temer nie avoir donné son feu vert à toute initiative visant à empêcher de témoigner l'ancien président de la Chambre des députés Eduardo Cunha.

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PARIS - Le taux de chômage calculé selon les normes du Bureau international du travail (BIT) s'est replié davantage qu'attendu au premier trimestre en France métropolitaine, reculant de 0,4 point pour s'établir à 9,3%, selon les données publiées ce matin par l'Insee. En incluant les départements d'Outre-mer, il s'inscrit également en baisse de 0,4 point, à 9,6%. Le taux de chômage en France métropolitaine revient ainsi à son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2012 et celui enregistré dans la France entière repasse sous le seuil de 10% pour la première fois depuis l'automne 2012.

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PARIS - La Cour de cassation a confirmé aujourd'hui la condamnation de l'homme d'affaires Bernard Tapie et de son épouse à rembourser plus de 404 millions d'euros, obtenus dans le cadre de leur litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente du groupe Adidas. La cour d'appel avait condamné les époux Tapie, leurs sociétés et leurs liquidateurs à rembourser 404 millions d'euros au consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gère le passif du Crédit Lyonnais.

Cet argent leur avait été versé en vertu d'un arbitrage contesté rendu en 2008 en leur faveur. Cet arbitrage annulé par la cour d'appel de Paris le 17 février 2015 est aussi au centre d'une enquête pénale pour escroquerie en bande organisée.

Bernard Tapie a refusé de commenter la décision de la Cour de cassation, mais son avocat, Me Frédéric Thiriez, a déclaré qu'il allait maintenant se tourner vers les juridictions européennes.

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PARIS - Trois ans d'emprisonnement avec sursis et une amende de 45.000 euros ont été requis aujourd'hui contre Serge Biechlin, ancien directeur du site de l'usine chimique AZF dont l'explosion avait fait 31 morts et des milliers de blessés en 2001 à Toulouse. Lors du troisième procès de l'affaire qui a débuté le 23 janvier, 225.000 euros d’amende ont également été requis contre la société Grande Paroisse, filiale du groupe Total, a-t-on appris auprès des avocats de parties civiles.

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TOULOUSE - Le Centre national d’études spatiales (Cnes) et l’équipementier Nexeya ont posé aujourd'hui à Toulouse les bases d’une filière industrielle française de nano-satellites et annoncé le lancement d’un démonstrateur à l’horizon 2019.

Dénommé Angels (Argos Neo on a generic economical and light satellite), ce démonstrateur de 25kg sera conçu à Toulouse et mis en orbite au second semestre 2019 pour une mission Argos de collecte de données et de localisation par satellite.