L'action Broadcom a perdu près de 5% et le titre CA a bondi de quasiment 16% dans les transactions après la clôture à Wall Street lorsque les premières informations sur cette opération ont circulé, avant son officialisation.

Broadcom va verser 44,50 dollars par action dans le cadre de cette transaction approuvée par les conseils d'administration des deux entreprises.

Cette acquisition intervient quatre mois après l'échec de l'offre hostile de Broadcom sur son concurrent Qualcomm. Le président américain Donald Trump a bloqué cette opération de 117 milliards de dollars pour des raisons de sécurité nationale.

Depuis, Broadcom s'est redomicilié aux Etats-Unis alors qu'il était auparavant installé à Singapour, ce qui le place officiellement en dehors de la surveillance du Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS).

Broadcom, dont la capitalisation boursière est de 105 milliards de dollars, multiplie les acquisitions alors que certains de ses principaux clients, tels Apple et Samsung Electronics, cherchent à renforcer leurs relations avec leurs fournisseurs et à réduire les coûts de fabrication de leurs smartphones.

CA, qui s'appelait auparavant Computer Associates, était surtout connu pour ses gros ordinateurs utilisés par des institutions, les banques notamment, mais il s'efforce de se réorienter vers l'informatique dématérialisée ("cloud") .

CA a discuté l'an dernier d'une éventuelle fusion avec son concurrent BMC Software. Après l'échec de ces discussions, BMC a accepté de se faire racheter par le fonds de capital investissement KKR pour 8,5 milliards de dollars.

(Greg Roumeliotis; Bertrand Boucey pour le service français)