Londres (awp/afp) - La marque de vêtements et accessoires de luxe britannique Burberry a prévenu jeudi qu'à cause de l'impact de la pandémie de coronavirus, elle table sur une baisse de 30% de ses ventes en boutiques sur les trois premiers mois de 2020.

Depuis fin janvier, "les ventes se sont nettement détériorées, chutant de 40 à 50% à périmètre comparable", indique le groupe dans un communiqué. Si celles de février ont souffert principalement en Asie, où l'épidémie a démarré, le chiffre d'affaires en Chine, principal marché de Burberry, a commencé à "s'améliorer avec la réouverture de la plupart de nos magasins".

En revanche, les recettes en Amérique et en Europe plongent depuis quelques semaines, avec la fermeture d'une grande majorité des boutiques dans ces régions, des horaires réduits pour celles qui restent ouvertes et presque pas de passage.

Dans l'ensemble du monde, 40% des boutiques en nom propre du groupe sont actuellement fermées et plus encore devraient baisser le rideau dans les jours à venir à mesure que des interdictions de déplacements de plus en plus strictes sont mises en place. Les ventes sur les toutes dernières semaines de l'exercice décalé 2019/2020 qui se termine le 28 mars devraient donc ressortir en recul de jusqu'à 80%.

Burberry dit tenter de réduire ses coûts et dépenses notamment la renégociation des loyers, et assure disposer de liquidités confortables de 900 millions de livres.

"Nous restons confiants dans notre stratégie" car jusqu'au début de l'épidémie "la réponse des clients à nos nouveaux produits était très positive, et nous préservons donc nos initiatives de croissance en vue d'une reprise du marché du luxe" lorsque la crise du covid-19 sera passée, conclut le groupe.

Au troisième trimestre, le groupe dirigé par Marco Gobbetti avait enregistré une légère progression de ses ventes malgré les perturbations à Hong Kong, grâce à une bonne réception des collections de son créateur Riccardo Tisci.

Début février, il avait admis que le coronavirus aurait un "impact négatif important" sur la demande de luxe.

afp/jh