"Cette baisse des marchés boursiers était trop importante, nous nous sommes réunis et nous avons décidé de l'annuler", a déclaré le porte-parole de l'OIBC, Bertrand Lamoney. Les marchés financiers ont été confrontés à l'un des pires trimestres de leur histoire, à cause de la crise du coronavirus, aggravée par la chute des cours pétroliers. Ils ont souvent perdu entre 20 et 25%, à l'image du CAC40 qui affiche un bilan négatif de 24,6%. Chez Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole, dont les titres ont perdu la moitié de leur valeur, c'est le soulagement. "C'est une excellente nouvelle et nous saluons la décision des autorités. Et pour les dividendes, on peut les payer ?", ont indiqué les trois banques dans un rare communiqué commun. Chez Carrefour en revanche, c'est la consternation. "On avait la meilleure performance trimestrielle du CAC40 (-3,58%, NDLR), ça faisait si longtemps que ce n'était pas arrivé", regrette Roger Padeveine, un porte-parole de l'enseigne.

Aux Etats-Unis, tout le monde salue la nouvelle. A commencer par Donald Trump qui a twitté tôt ce matin "J'ai PERSONNELLEMENT demandé et obtenu cette annulation. J'ai aussi demandé l'annulation de Nancy Pelosi". Interrogé un peu plus tard sur la façon dont les fonds évaporés pourraient être récupérés, le Président a expliqué à la journaliste Helena Mabott de Fox News qu'il suffit d'imprimer des billets de banque et de les remettre aux actionnaires qui ont perdu de l'argent. "J'ai demandé à General Motors de produire des rotatives dès ce matin", a précisé Donald Trump.

Chez Zonebourse, le PDG, Franck Morel, qui se promène avec un poisson collé dans le dos depuis ce matin, trouve que le confinement pèse un peu sur la santé mentale de ses équipes.