Londres (awp/afp) - Le cacao et le café ont baissé sur la semaine tandis que le sucre est parvenu à se maintenir malgré l'abondance indienne.

Le café boit la tasse

Le café a baissé sur la semaine, le robusta et l'arabica pour livraison en mars étant tous les deux tombés jeudi à un plus bas depuis début octobre, à respectivement 1.559 dollars la tonne à New York et 104,45 cents la livre à Londres.

Plus particulièrement du côté de l'arabica, dont le premier producteur est le Brésil, ces dernières semaines, la baisse a pu être alimentée par "l'affaissement du réal brésilien", ont fait remarquer les analystes de Rabobank.

La faiblesse du réal face au billet vert peut inciter les exportateurs d'arabica et de sucre à vendre rapidement leurs récoltes sur le marché international en dollars, même à des prix plus bas puisqu'ils engrangeront plus de réais en raison du taux de change.

Cette semaine, l'Organisation internationale du café a déclaré qu'elle prévoyait un surplus de production au niveau mondial entre 500.000 et 1,2 million de sacs pour 2018-2019, soit une diminution par rapport aux 1,7 million de sacs pour 2017-2018.

Warren Patterson, analyste pour ING, a néanmoins estimé que ce n'était qu'une estimation "préliminaire" et qu'il était encore "trop tôt" pour avoir un chiffre précis.

Beaucoup de cacao ivoirien

Le cacao s'est également inscrit en baisse sur la semaine. A New York, la tonne de cacao pour livraison en mars a atteint mercredi son plus bas depuis un peu moins de deux mois, à 2.095 dollars.

"Les arrivées en Côte d'Ivoire (premier producteur mondial de cacao, ndlr) ont continué d'être impressionnantes, avec 590.000 tonnes entre le 1er octobre et le 25 novembre, contre 430.000 tonnes il y a un an", ont expliqué les analystes de Rabobank.

L'Organisation internationale du cacao a par ailleurs réduit ses prévisions de surplus à l'échelle mondiale de 31.000 tonnes, à 22.000 tonnes pour la saison 2017-2018.

"Cet ajustement relativement petit ne devrait pas substantiellement changer la situation pour le début de la saison 2018-2019", ont fait valoir les analystes de Commerzbank.

Le sucre menacé par l'Inde

Le sucre est resté stable sur la semaine mais demeure sous pression avec l'Inde qui "a fait état d'un (début de saison) prolifique", a commenté Thomas Kujawa, analyste pour Sucden.

L'Association indienne des raffineries de sucre (ISMA) a révélé que la production de sucre en octobre et novembre a été en hausse de 1,5% par rapport à l'année dernière, a souligné M. Patterson.

Selon lui, même si les exportations demeurent limitées du fait d'une consommation domestique très importante, cette surabondance de sucre "va continuer à menacer le marché mondial", a poursuivi l'analyste d'ING.

Les analystes continuaient à surveiller les cours du pétrole alors que ceux-ci, en forte baisse depuis deux mois, pourraient pousser les raffineries du Brésil à produire plus de sucre en place de l'éthanol. Le pays est le premier producteur mondial de sucre.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mars valait 1.566 dollars vendredi à 10H45 GMT, contre 1.612 dollars le vendredi précédent à 14H10 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars valait 106,50 cents, contre 110,55 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 342,50 dollars, contre 344,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 12,68 cents, contre 12,66 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.574 livres sterling, contre 1.609 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.138 dollars, contre 2.176 dollars sept jours plus tôt.

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