Le conseil d’administration de LCL a nommé Michel Mathieu, directeur général de LCL, pour une prise en fonction le lundi 4 avril 2016. Il succédera à Yves Nanquette, directeur général de LCL depuis le 1er janvier 2011, qui fait valoir ses droits à la retraite à compter du 3 avril.

Michel Mathieu a commencé sa carrière au Crédit Agricole du Gard en 1983, ont il devient directeur en 1990 avant de rejoindre en 1995, la Caisse régionale du Midi en qualité de directeur général adjoint.

En 1999, il est nommé directeur général de la Caisse régionale du Gard et également, à partir de 2005, de la Caisse régionale du Midi. Michel Mathieu devient en 2007, directeur général de la Caisse régionale du Languedoc, issue de la fusion des Caisses du Gard et du Midi.

A partir de 2010, Michel Mathieu rejoint Crédit Agricole SA en devenant directeur général délégué, en charge des fonctions centrales Groupe et, à partir de mai 2015, de la gestion d'actifs et des assurances.

Depuis août 2015, il est directeur général adjoint de Crédit Agricole SA, en charge du pôle filiales banques de proximité, LCL et international, et du pôle fonctionnement et transformation.

Michel Mathieu est, par ailleurs, administrateur d'Eurazeo et de plusieurs entités du Groupe Crédit Agricole. Il est également président du manège de Chaillot.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Fortes positions en France et en Europe. Premier banquier de détail en France, par les dépôts des ménages (25 % du marché) et premier en Europe, par les revenus bancaires, sous les marques Crédit agricole et LCL ex-Crédit Lyonnais. Numéro 1 de la gestion collective en France et en Europe sous la marque Amundi ;
- Organisation en 6 pôles : la banque de proximité en France – Caisses régionales d’une part, LCL d’autre part-, la banque de proximité à l’international, essentiellement en Italie, le pôle épargne et assurances, les services financiers spécialisés (leasing, factoring…) et la banque de financement ;
– Retour à une forte rentabilité depuis 2013, notamment dans la banque de détail en France (35 % du bénéfice net) et très bonne visibilité des profits;
- Vers une simplification des liens entre la structure cotée et les caisses régionales, la 1ère devant être cédée aux secondes ;
- Renforcement de la solidité financière avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,4 % pour la structure cotée, au-dessus du minimum exigé de 9 % par Bâle 3 ;
- Modification de la gouvernance en 2015, appréciée par les investisseurs.

Les points faibles de la valeur
- Sensibilité du secteur bancaire à la crise grecque ;
- Montée de la concurrence des banques en ligne et, bientôt, de celle des géants de l’Internet et des télécoms ;
- Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ;
- Faiblesse persistante du réseau international et, en banque d’investissement, des activités de marchés de capitaux ;
- Anticipations de baisse des revenus récurrents pour 2015 et 2016 ;
- Risque d’amendes par la Commission européenne après celle infligée par la justice américaine à l’automne 2015 ;
- Interactions difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l’entité cotée, et le groupe Crédit Agricole.

Comment suivre la valeur
- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit « Bâle 3 » égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d’investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ;
- En contexte « normal », la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l’environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ;
- Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d’intervention) d’où des pressions sur les marges du réseau de détail français ;
- Réalisation du plan stratégique 2014-2016 –renforcement de la position de leader européen dans la banque de détail avec le redressement de la filiale italienne Cariparma et programme d’investissements de 3,7 Mds€, synergies de revenus, réduction des coûts ;
- Poursuite de l’expansion dans la zone Asie-Pacifique, fondée sur un modèle de franchise dans 8 pays ;
- Valorisation de la filiale de gestion de patrimoine Amundi introduite en Bourse à l’automne 2015 (le groupe restant actionnaire majoritaire) ;
- Structure capitalistique complexe, caractérisée par des participations croisées (Crédit agricole SA détenant 25 % du capital des caisses régionales, celles-ci possédant 56,2 % du capital de CASA).

Finance - Banques
Le secteur bancaire réduit la voilure. Après RBS, Credit Suisse, UBS, ou encore Deutsche Bank, c'est le géant britannique HSBC, qui a annoncé un nouveau plan stratégique visant à réduire ses effectifs, d'ici à 2017, de 50.000 employés. Le FMI a mis en garde contre les faiblesses persistantes des banques européennes. Il estime que leurs créances douteuses s'élèvent encore à plus de 900 milliards d'euros. Dans toutes les régions du globe, des vulnérabilités bancaires ont été soulignées par le FMI. En Chine le secteur bancaire subit une exposition excessive à l'immobilier, qui représente 20% de ses créances. Aux Etats-Unis, le FMI craint que la remontée annoncée des taux d'intérêt, après sept ans de taux proches de zéro, n'ait pas encore été prise en compte par les investisseurs.