L'arrangement passé avec un consortium d'investisseurs, les banques et bon nombre des porteurs d'obligations apportera plus d'un milliard de dollars d'argent frais et permettra à Seadrill de maintenir en activité sa flotte de forage tout en payant son personnel et les créanciers.

Mais les actionnaires verront leurs avoirs fortement dilués. "Les détenteurs d'actions ordinaires Seadrill recevront à peu près 2% du capital après restructuration", explique Seadrill, dans un communiqué publié mardi soir.

Plus de 97% des banques créancières, dont DNB et Danske Bank, ont approuvé l'accord, tout comme 40% des créanciers obligataires environ et un consortium d'investisseurs emmené par la holding Hemen de John Fredriksen.

Les banques ont accepté de reporter de cinq ans à peu près les échéances de facilités de crédit garanties totalisant 5,7 milliards de dollars, les versements étant eux différés jusqu'en 2020.

Le dossier de dépôt de bilan (Chapitre 11) déposé auprès d'un tribunal texan est le point d'orgue da la procédure de restructuration de l'ex-numéro un mondial du forage pétrolier offshore par la capitalisation boursière, qui fut un temps le joyau de l'empire de l'armateur milliardaire Fredriksen.

"Grâce à notre structure capitalistique améliorée, nous pourrons amplement capitaliser sur la reprise du marché lorsqu'elle se produira", a dit Anton Dibowitz, PDG de Seadrill Management.

L'accord prévoit une levée de fonds de 1,06 milliard de dollars, répartie en 860 millions de dollars d'obligations garanties et 200 millions de dollars d'actions, et assume également le passif de Seadrill.

Seadrill compte également convertir 2,3 milliards de dollars d'obligations non garanties et autres titres non garantis en actions représentant à peu près 15% du capital après restructuration.

Les sociétés affiliées et non consolidées Seadrill Partners, Seamex, Archer et leurs filiales respectives ne figurent pas dans le périmètre de la procédure de faillite.

L'action cède mercredi 3,3% vers 09h50 GMT en Bourse d'Oslo après avoir perdu jusqu'à 20% en début de séance. Elle a chuté de plus de 99% par rapport au sommet atteint en 2013, conséquence d'une chute des prix pétroliers qui a amené les pétroliers à ralentir nettement leurs forages.

(Uday Sampath et Ole Petter Skonnord; Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Danske Bank, DNB