Paris (awp/afp) - Jean-Pierre Clamadieu, PDG du groupe belge de chimie Solvay, est pressenti pour prendre la présidence d'Engie (ex-GDF Suez) à la suite de Gérard Mestrallet, a-t-on appris lundi auprès de Bercy.

"M. Clamadieu a rencontré le ministre (Bruno Le Maire) ce matin", a-t-on indiqué au ministère de l'Economie et des Finances. "L'Etat votera pour M. Clamadieu" mais "c'est au conseil d'administration de décider", a ajouté la même source, interrogée par l'AFP.

L'Etat est actionnaire à hauteur de 24,10% du groupe énergétique et compte par conséquent plusieurs représentants au conseil d'administration.

Engie tiendra un conseil d'administration extraordinaire mardi "en début d'après-midi" a par ailleurs confirmé auprès de l'AFP un porte-parole du groupe, sans en détailler l'ordre du jour.

Gérard Mestrallet, l'actuel président d'Engie, doit rester en poste jusqu'au mois de mai. La personne qui prendra sa suite partagera les commandes d'Engie avec la directrice générale Isabelle Kocher.

Le conseil d'administration extraordinaire aura lieu dix jours après que l'entreprise a annoncé vouloir maintenir "la gouvernance dissociée adoptée en 2016", avec l'arrivée de Mme Kocher. Le PDG d'alors, Gérard Mestrallet, touché par la limite d'âge, avait dû céder la direction générale mais avait obtenu une prolongation de deux ans à la présidence du conseil d'administration.

La ministre de l'Energie, Ségolène Royal, avait justifié à l'époque la décision par "la nécessité de prolonger un peu la phase transitoire" au sein de la gouvernance d'Engie.

Isabelle Kocher ayant joué un rôle moteur dans le changement de stratégie du groupe, on lui prêtait l'ambition logique de cumuler la présidence de l'entreprise avec la direction générale. Mais des échos sur une mésentente entre les deux dirigeants ont commencé à émerger peu de temps après la nomination de Mme Kocher à la direction générale.

afp/rp