L’accord entre l’Italie et la Commission européenne quant au budget de la troisième économie de l’Union monétaire et son approbation par les députés transalpins aura significativement aidé. Mais l’Euro doit également une partie de sa résilience à Donald Trump, occupé pendant les fêtes à faire trébucher le Dollar.

D’abord en critiquant une nouvelle fois ouvertement la politique monétaire de la FED et sa quatrième hausse de taux en 2018, entérinée peu avant la trêve. Ensuite en s’obstinant à réclamer la construction d’un mur à la frontière mexicaine, jugé « immoral » par des Démocrates désormais majoritaires à la Chambre basse du Congrès. Les Etats-Unis s’enlisent par conséquent dans un nouveau blocage budgétaire et entament leur troisième semaine de shutdown, soit la paralysie partielle de l’administration fédérale qui pousse 800 000 fonctionnaires au chômage forcé.

Le fait qu’Apple ait raté Noël et révisé en baisse ses prévisions trimestrielles, notamment en raison de la baisse de la demande chinoise, illustre par ailleurs les limites des velléités protectionnistes du président américain et le retour de bâton presque mécanique qui menace la première économie mondiale.

Dans un discours à Atlanta (Géorgie), le président de la Réserve Fédérale Jerome Powell a ainsi déclaré que la banque centrale américaine sera désormais « patiente » face aux inquiétudes des marchés vis-à-vis de l’économie.

Pour la première fois depuis la rencontre Trump/Xi Jinping début décembre, des négociateurs américains vont rencontrer leurs homologues chinois cette semaine à Pékin, au moment où les indicateurs macroéconomiques des deux géants montrent des signes de faiblesse pour le moins préoccupants.

Graphiquement, l’Euro se stabilise sans direction au contact de ses moyennes mobiles à 20 et 50 jours, solidement ancré entre 1.1224 et 1.1554 USD. Les échanges sont équilibrés tant sur le marché professionnel que sur les plateformes retail. Nous sommes à l’écart de la parité en ce début d’année 2019.