Profitant de la faiblesse du billet vert ou de l’accord entre Rome et Bruxelles, la monnaie unique a entamé l’année par une énième tentative de rebond. Toujours en vain.

Malgré l’impasse du Brexit, une inflation chahutée par la baisse du pétrole et la menace d’une nouvelle récession en Allemagne, l’Euro a en effet su tirer son épingle du jeu en début d’année suite à l’approbation du budget italien ou à la baisse des tensions commerciales.

Le billet vert souffre par ailleurs de l’évolution du discours de la Réserve Fédérale ainsi que d’un blocage politique à Washington.

Conséquence d’un désaccord budgétaire entre l’administration Trump et la nouvelle majorité démocrate à la Chambre basse du Congrès, la fermeture partielle de l’administration fédérale (shutdown) pousse, depuis le 22 Décembre dernier, des centaines de milliers de fonctionnaires américains au chômage, menaçant désormais la santé de la première économie mondiale.

Sur le front monétaire, les minutes de la FED et des commentaires de plusieurs responsables laissent entendre que l’autorité monétaire pourrait se montrer plus patiente en 2019 face au ralentissement mondial et au faible niveau de la hausse des prix.

Enfin en Chine, moteur de la progression du PIB de la planète, Pékin vient d’annoncer sa plus faible croissance en près de 30 ans (+6.6% en 2018) tandis que son excédent commercial recule pour la deuxième année consécutive.

Mais tandis que celui-ci continue de se creuser vis-à-vis des Etats-Unis, des informations de presse révèlent que le pays se serait engagé à le réduire progressivement contre une baisse ou une suppression des tarifs douaniers américains. De quoi contenir l’aversion au risque.

Graphiquement, en données hebdomadaires, l’Euro reste installé sous sa moyenne mobile à 20 semaines au sein d’une tendance baissière. Si 1.1307 cède en clôture, 1.1183 et 1.0926 USD seront les prochains seuils techniques à surveiller.