Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne évoluait dans des marges étroites alors le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui dure deux jours, commencera tout à l'heure. Pour l'heure, l'euro reste neutre face au billet vert, à 1,11146 dollar.

C'est en effet demain soir que la banque centrale américaine annoncera une décision qui, de l'avis général, sera la première baisse des taux directeurs depuis la fin de l'année 2008. La probabilité implicite de voir le 'benchmark' revenir de 2,25-2,50% à 2-2,25% est selon l'indicateur FedWatch du CME de 73,9%, le solde anticipant une baisse de 50 points de base.

Jerome Powell et ses collègues sont toujours sous la pression des autorités politiques : 'Donald Trump s'est déjà prononcé sur Twitter lundi : il estime que la Fed fera 'trop peu' par rapport à la BCE et la banque centrale chinoise', souligne IG ce matin.

Et les analystes d'IG d'ajouter : 'L'exercice auquel va se livrer la banque centrale américaine et son président est particulièrement délicat, entre pression politique d'un côté et situation économique de l'autre. Les marchés achètent les propos accommodants des membres de la Fed et de son président depuis janvier, une décision minimaliste suivie d'une conférence sans relief de Jerome Powell pourraient donc rapidement ressembler à un 'sell the news' pour les marchés.' Verdict mercredi soir.

Notons que l'euro progresse encore de 0,23% à 0,9148 sterling, son plus haut niveau en deux ans. En effet, 'lors d'une visite en Ecosse, le nouveau Premier ministre britannique (Boris Johnson, ndlr) a fait savoir qu'il attendait un geste des Européens en faveur de la réouverture des négociations sur le Brexit alors même que l'Union européenne a déjà prévenu Boris Johnson que ses demandes de renégocier l'accord noué par l'ex-Première ministre Theresa May étaient 'inacceptables'', résume un analyste parisien.

De ce fait, la probabilité d'un 'hard Brexit', c'est-à-dire d'une sortie sans accord le 31 octobre prochain, se renforce encore, ce qui pèse sur la devise britannique.

EG




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