En Europe, la coalition populiste au pouvoir en Italie a validé un déficit de 2.4% pour 2019 (contre 0.8% ciblé par le précédent gouvernement) de façon à respecter ses promesses de campagne. La péninsule transalpine est cependant le pays le plus endetté du Vieux-Continent et un tel dérapage inquiète significativement Bruxelles et les marchés financiers.

Outre-Manche, la question de la frontière irlandaise enlise les négociations autour du Brexit alors que la majorité de Theresa May au Parlement dépend des députés du Parti unioniste démocrate (nationalistes irlandais). Sans accord sous deux mois, des contrôles aux frontières et des tarifs douaniers seraient rétablis dès mars prochain.

De l’autre côté de l’Atlantique, la Réserve Fédérale a entériné une septième hausse de taux en huit trimestres, supprimant le terme « accommodant » de son communiqué et considérant dans son compte-rendu comme « très probable » qu’elle continue de resserrer « graduellement » sa politique.

Pour Donald Trump, dont les effets de la réforme fiscale vont commencer à s’estomper, la banque centrale est « tombée sur la tête ».

Sur le front de la guerre commerciale, le nouvel accord de libre échange nord-américain (USA-Canada-Mexique) a soulagé les marchés mais le cas de la Chine reste au centre des préoccupations. Dans un rapport biannuel, le Trésor américain accuse Pékin d’un « manque de transparence » quant à sa politique de changes.

Graphiquement, l’Euro plonge de nouveau vers 1.1412, un support en-deçà duquel la paire n’a jamais enregistré la moindre clôture en fin de semaine depuis juillet 2017. S’il cédait au cours des prochaines semaines, le prochain seuil à surveiller serait 1.1180 USD tandis que les achats spéculatifs nous semblent trop audacieux à ce stade.