Le constructeur figure parmi les entreprises victimes de la prolifération du virus WannaCry, un "rançongiciel" qui a bloqué plus de 200.000 ordinateurs dans le monde, apparemment surtout des appareils jugés trop obsolètes pour être mis à jour ou des machines difficiles à corriger sans perturber les opérations - hospitalières ou manufacturières - dans lesquelles elles étaient engagées.

"100% des sites seront opérationnels aujourd'hui, à l'exception de Douai qui redémarrera mardi matin", a déclaré le porte-parole de Renault. "L'objectif est de récupérer rapidement le retard de production pour livrer les clients."

Il n'était pas en mesure dans l'immédiat de faire un commentaire sur l'impact financier des arrêts de production et du rattrapage.

Renault a dû suspendre, partiellement ou totalement, la production d'une partie des 35 sites industriels - mécanique ou assemblage - qu'il compte dans le monde.

La mesure n'a concerné que les usines ayant une activité le week-end. Douai, qui emploie 3.500 personnes, n'était pas ouverte samedi et dimanche, et est restée à l'arrêt lundi par mesure préventive.

Ce week-end, le site Dacia de Pitesti, en Roumanie, a par exemple été partiellement arrêté, ainsi que celui de Novo Mesto (Slovénie). L'usine géante Renault-Nissan de Chennai, en Inde, a aussi été affectée, selon la presse locale.

L'usine de Sandouville (Seine-Maritime), où Renault assemble des fourgons, a également été mise à l'arrêt dans la nuit de vendredi à samedi, tandis que le site du Mans (mécanique) a en revanche poursuivi son activité.

Le groupe n'était pas en mesure de dire si la cyberattaque avait été menée en utilisant un ou plusieurs points d'entrée géographiques dans ses systèmes informatiques, ni si l'âge des dispositifs de sécurité pouvait être en cause.

"Il y a une diversité des systèmes d'exploitation sur les sites", a simplement déclaré le porte-parole.

PSA, Vauxhall (GM) et BMW ont tous déclaré ne pas avoir été affectés. Les équipementiers Valeo et Faurecia ont dit ne pas avoir été touchés. "Le groupe surveille de près la situation", a ajouté le porte-parole de Faurecia.

(Avec Costas Pitas à Londres, édité par Dominique Rodriguez)

par Gilles Guillaume et Laurence Frost

Valeurs citées dans l'article : Faurecia, Peugeot, Renault, General Motors Company, Valéo