NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Un tribunal fédéral américain a classé sans suite mercredi une plainte de General Motors accusant Fiat Chrysler et certains de ses anciens dirigeants d'avoir corrompu des membres du syndicat des travailleurs de l'automobile UAW dans le cadre des négociations sur les conventions collectives du secteur.

GM a engagé des poursuites en novembre contre son concurrent, qu'il accuse d'avoir faussé le processus de négociation des conventions collectives afin de préserver ses avantages en matière de coût du travail.

Mercredi, le juge Paul Borman a estimé dans ses attendus que General Motors n'était pas parvenu à démontrer qu'il était la victime principale d'une éventuelle tentative de corruption de la part des dirigeants de Fiat Chrysler. Le magistrat a considéré que les principales victimes potentielles d'une telle manoeuvre étaient les employés sous convention de l'UAW.

GM a indiqué qu'il ne renoncerait pas à ses poursuites, affirmant qu'il existait des preuves montrant que les employés de Fiat Chrysler avaient commis des délits lui ayant causé un préjudice.

"L'opinion du tribunal est contraire à la jurisprudence bien établie de RICO (loi de lutte contre le crime organisé aux Etats-Unis, Ndlr) et permettrait à des malfaiteurs d'éviter d'être sévèrement punis par la justice pour leurs crimes", a indiqué le constructeur automobile.

Le ministère américain de la Justice avait révélé en juillet 2017 qu'il menait une enquête sur cette affaire, dans laquelle les dirigeants de Fiat Chrysler sont soupçonnés d'avoir versé des pots-de-vin à des responsables de l'UAW lors des négociations sur les contrats de travail.

-Mike Colias, The Wall Street Journal (Version française Jérôme Batteau) ed: TVA

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