ATHENES, 6 juillet (Reuters) - La Grèce espère lever 6 milliards d'euros d'ici fin 2018 via des privatisations, a déclaré jeudi la présidente de l'agence grecque chargée de vendre les participations de l'Etat (HRADF), soit un montant supérieur aux objectifs fixés par ses créanciers internationaux.

Les privatisations sont un élément essentiel des trois plans de sauvetage financier de la Grèce depuis 2010 mais ces ventes suscitent des résistances politiques et sont entravées par des problèmes administratifs.

Athènes n'a récupéré que 4,4 milliards d'euros jusqu'à présent et a régulièrement revu ses objectifs à la baisse.

Diverses opérations sont déjà en cours, comme les concessions de 14 aéroports régionaux, la transformation de la zone côtière de l'ancien aéroport athénien Hellenikon ou la vente d'une participation de 67% dans le port de Thessalonique .

L'agence des privatisations compte en outre récupérer l'an prochain 3,5 milliards d'euros, essentiellement de la vente de 30% de l'aéroport international d'Athènes, de la cession de 5% du capital du premier opérateur télécoms du pays, OTE, et de la vente de participations dans plusieurs entreprises de distribution d'électricité et d'eau, a dit sa présidente, Lila Tsitsogiannopoulou.

Les créanciers internationaux de la Grèce misent pour leur part sur des recettes de 5 milliards d'euros d'ici l'an prochain avec les privatisations. (Angeliki Koutantou; Bertrand Boucey pour le service français)