Le titre est sanctionné d'un recul de 4,28% à 2.011 pence à la Bourse de Londres vers 07h55 GMT, entraînant dans son sillage d'autres valeurs européennes du luxe comme Hermès, LVMH, Kering ou Hugo Boss, qui perdent plus de 1%.

Kepler Cheuvreux a abaissé sa recommandation sur la valeur de "conserver" à "alléger".

L'action Burberry a gagné plus de 20% depuis le mois de mars, un rally alimenté, selon Kepler Cheuvreux, par l'attente de la première collection en septembre du nouveau directeur artistique Riccardo Tisci.

L'ancien designer vedette de Givenchy (groupe LVMH) a été nommé en mars pour succéder à Christopher Bailey, qui a contribué à faire du créateur du célèbre trench coat une des grandes griffes mondiales de la mode.

"Chacun attend de voir l'accueil qui sera réservé à la première collection de Tisci en septembre. Jusque là, l'attentisme prévaudra", prévient Luca Solca, analyste chez Exane BNP.

Le directeur général de Burberry, Marco Gobbetti, a dévoilé en novembre un plan de relance de la griffe passant par un repositionnement sur un segment plus haut de gamme. Il avait prévenu que la croissance des ventes et des profits serait faible pendant la mise en oeuvre du plan.

"Nous pensons qu'il y a risque de déception parce que les histoires de redressement prennent souvent plus de temps que prévu", ajoute Kepler.

Dans son communiqué, Burberry confirme ses objectifs annuels à taux de change courants et se dit bien parti pour réaliser des réductions de coûts de 100 millions de livres (113 millions d'euros).

Sur les 13 semaines au 30 juin, le chiffre d'affaires a atteint 479 millions de livres, pratiquement identique à celui réalisé un an plus tôt, avec une croissance des ventes comparables de 3%, conforme aux attentes des analystes.

Les ventes ont augmenté dans les Amériques et en Chine mais elles ont marqué le pas dans la région EMEIA (Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique) en raison d'une demande touristique plus faible au Royaume-Uni et en Europe continentale.

(Sarah Young, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)