Le plan de suppressions d'emplois chez British Airways, qui a recouru au chômage partiel pendant la crise du coronavirus, fait grincer des dents en Grande-Bretagne et une ministre a estimé mercredi que la compagnie aérienne devrait "payer" pour avoir abusé de l'aide publique.

"British Airways a profité d'un programme gouvernemental destiné à sauvegarder l'emploi et l'a utilisé comme une source de financement pour mettre en oeuvre un projet de restructuration planifié de longue date. C'est un abus de confiance", a déclaré la ministre adjointe du Tourisme Kelly Tolhurst lors d'un débat au Parlement.

Priée de dire si elle était d'accord pour que British Airways en paye le prix, elle a répondu "Oui".

IAG, la maison mère de British Airways, a annoncé en avril qu'il pourrait supprimer jusqu'à 12.000 emplois chez British Airways dans le cadre d'une vaste restructuration destinée à réduire la taille de la compagnie pour assurer sa survie.

Parallèlement, le gouvernement britannique a mis en place un système de chômage partiel et d'autres aides pour aider le secteur à surmonter la crise.

(Kate Holton; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)