L’OPEP rythme les marchés pétroliers depuis le début de l’année, et ce malgré des vents contraires qui se profilent à plus long terme. Dans le cadre des accords sur la réduction de production, le cartel pétrolier et ses alliés, dont la Russie, assèchent volontairement l’offre de brut. Le marché salue particulièrement les efforts de l’Arabie Saoudite, qui produit encore moins que l’objectif établi par l’OPEP en décembre.

A cela se greffent des ralentissements involontaires dans certains pays producteurs, dont le Venezuela. Une panne de courant massive paralyse le pays et annihile son industrie pétrolière, déjà mise à rude épreuve par des années de crise économique.

Les cours pétroliers progressent ainsi sur la base de ces éléments de court terme, éclipsant totalement un bouleversement structurel du marché, lié à la vague des pétroles de schiste américains, dont la production devrait croître de quatre millions de barils par jour selon les dernières données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

En données journalières, les cours du Brent progressent en escalier, lentement mais surement. La tendance apparaît toujours positive à très court terme, avec un nouveau potentiel à la clé en cas de débordement des 67.25 USD. La cible se situe à 70 USD, zone de résistance majeure en données hebdomadaires. Seul un retour sous 62.85 USD fragiliserait le rebond des cours entamé depuis le début de l’année.