L’environnement devient effectivement plus clément, avec d’une part une baisse de l’offre et d’autre part une demande qui s’améliorent au fur et à mesure que les pays prennent des mesures de déconfinement. Les mesures de réduction mises en place par l’OPEP+ (réduction de l’offre de 9.7 millions de barils par jour à compter du 1er mai), associés à la baisse de la production américaine, tend ainsi à abaisser d’un cran la pression sur les stocks de brut, en atteste l’évolution des stocks américains, qui ont enregistré une baisse surprise mi-mai, la première depuis le mois de janvier.

Cet optimisme est aussi lié aux nouvelles prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), moins catastrophistes dans sa dernière note mensuelle. L’Agence revoit à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année, qui devrait toutefois fondre de 8.6 mbj en 2020.

Techniquement, les séances à forte amplitude se multiplient sur les marchés pétroliers et tendent à devenir banales. La volatilité est pourtant bien exceptionnelle, le baril de Brent progressant de plus de 80% depuis fin avril bien qu’il abandonne 50% depuis le début de l’année. En données hebdomadaires, les cours évoluent au sein d’une large zone de prix comprise entre 20 et 35 USD. Si le rebond des cours amorcé depuis la fin du mois d’avril est puissant, il convient de garder à l’esprit que la tendance de fond demeure toujours baissière.

A ce titre et compte tenu de l'amplitude du rebond, nous pouvons légitimement   nous interroger sur la durabilité de ce rebond. Les prix du brut reviennent effectivement tester des résistances majeures à l’approche de la zone des 36-37 USD, imposant à une certaine prudence quant à la poursuite du mouvement ascensionnel.