Force est de constater que le premier mois de l’année fut rude pour les marchés pétroliers. Le Brent et le WTI perdent respectivement 10.5% et 14.3% sur cette période, lestés par les craintes de l’impact du coronavirus sur la demande de brut.

A l’heure d’écriture de ces lignes, l’épidémie affiche un bilan dépassant 130 victimes en Chine, avec plus de 6000 personnes contaminées. Les autorités chinoises ont pris des mesures drastiques, la quasi-totalité de la province de Hubei, soit près de 56 millions de personnes, étant confinée.  Le marché redoute à juste titre des conséquences sur la consommation de pétrole en Chine, jaugeant le nombre de secteurs économiques pouvant être affecté par ce cordon sanitaire draconien. Dans ce cadre, l’OPEP discute de la réponse à apporter, sans toutefois évoquer la mise en place d’un plan urgent.

Dans ce cadre, les tensions géopolitiques, toujours exacerbées, sont reléguées au second plan. Les perturbations de l’offre en Libye ne sont plus au centre des préoccupations des opérateurs. Notons que la production libyenne a chuté de 75% en raison du blocage des principaux terminaux pétroliers du pays, passant de 1.2 mbj à 320.000 bj.

Graphiquement, en données journalières, le Brent a testé positivement la borne basse de son trading range hebdomadaire à 58 USD. Un rebond technique peut ainsi se mettre en place, dont le potentiel peut s’étendre jusqu’à 64 USD. Les vendeurs attendront de leur côté une sortie par le bas du trading range identifié pour ouvrir des positions courtes.